Ce 11 mars marque la journée nationale d'hommage aux victimes d'attentats de terrorisme. Une cérémonie s'est déroulée sur le parvis de la gare Saint Charles à Marseille où deux étudiantes ont été poignardées en octobre 2017.
"Il est intolérable de supporter ces actes de violence, de voir où peut conduire l'hystérisation des idées et le fanatisme qui frappe les citoyens quels qu'ils soient selon leur métier, leur appartenance religieuse, ou simplement parce qu'ils sont là au mauvais moment", a déclaré Michèle Rubirola.
L'adjointe à la mairie de Marseille assistait jeudi matin sur le parvis de la garde Saint-Charles à une cérémonie en hommage à toutes les victimes du terrorisme.
Deux étudiantes, Mauranne, 20 ans, et sa cousine Laura, 21 ans, ont été sauvagement assassinées au même endroit. Ce dimanche 1er octobre 2017 dans l'après-midi, des militaires Sentinelle ouvrent le feu, devant la gare pour neutraliser l'assaillant. Mais il est déjà trop tard pour les deux jeunes filles. L'assassinat est revendiqué par Daech.
Ce drame a une autre particularité : les parents des victimes ont demandé que la responsabilité de l'État soit reconnue. Pour eux l'attaque aurait pu être évitée. Les familles de deux victimes ont dénoncé de nombreux dysfonctionnements, notamment la veille de l'attentat.
La veille de ce double meurtre, leur assaillant de 29 ans, interpellé pour un vol à l'étalage à Lyon, avait été libéré du fait de l'absence d'une personne ayant autorité pour signer la procédure d’expulsion et de placement dans un centre de rétention.
"C'est un endroit qui fait remonter beaucoup de choses", a simplement déclaré le père de Mauranne Harel, très ému.
"Il avait été libéré du fait de l'absence d'une personne ayant autorité pour signer la procédure d’expulsion et de placement dans un centre de rétention", nous avait expliqué à l'époque, la mère de la jeune fille.
Le tribunal administratif de Lyon a exonéré l'Etat de toute responsabilité. "Le casier judiciaire de cet individu était vierge (...) Il ne figurait ni au fichier des personnes recherchées ni au fichier des signalements pour la prévention de la radicalisation à caractère terroriste et (...) l'infraction de vol à l'étalage ne révélait pas une dangerosité particulière".
La famille de Mauranne Harel a entamé une nouvelle procédure en justice contre l'Etat.