Nouveau revers pour les défenseurs d'une carrière antique du Ve siècle avant J.C., découverte dans le quartier Saint Victor à Marseille et menacée par la construction d'un immeuble. Le tribunal administratif a refusé de suspendre en urgence le projet immobilier.
Le site grec de la Corderie mobilise riverains et d'association depuis l'été. Le député France Insoumise
de Marseille Jean-Luc Mélenchon s'est joint à leur combat pour préserver les vestiges de la carrière antique du Ve siècle avant J.C.
Pas d'urgence à statuer
Le CIQ Saint-Victor Corderie, a tenté un recours en référé devant le tribunal admninistratif pour obtenir une interdiction en urgence de la poursuite des travaux. Le juge a refusé, considérant qu'il n'y avait pas d'urgence à statuer car l'association n'apportait pas la preuve de "la réalité ni même l'imminence d'un démarrage significatif
des travaux en cause", dans cette décision.
Les défenseurs des vestiges s'opposent à un projet immobilier du groupe Vinci., soutenu par la mairie. L'Etat a ordonné au promoteur de sauvegarder une partie de la carrière seulement, ce qui ne représentent que 635 m2 sur les 4000 du site. L'avocat de l'association, Me Charles Gimenez-Bros, a annoncé la poursuite des actions en justice, car selon lui "les vestiges peuvent, juridiquement, être détruits dès aujourd'hui".