L'enseigne de chaussures San Marina, basée à Gémenos, demande son placement en redressement judiciaire

Confrontée à la fermeture de ses boutiques pendant le confinement de 2020, l'enseigne San Marina dont le siège est à Gémenos (Bouches-du-Rhône) annonce ce mardi qu'elle n'est plus en mesure de rembourser ses créances et demande sa mise en redressement judiciaire.

L'annonce est tombée ce mardi 20 septembre 2022, dans un communiqué. L'entreprise San Marina, basée à Gémenos (Bouches-du-Rhône) qui emploie 680 personnes dans 163 magasins en France, a demandé son placement en redressement judiciaire par le tribunal de commerce de Marseille. 

Comme les autres commerces "non-essentiels", San Marina avait dû payer ses loyers malgré la fermeture de ses magasins pendant le premier confinement. Elle accuse le contrecoup.

Dette à rembourser

San Marina dit "subir le contrecoup de l'arrêt de la Cour de cassation qui a contraint, en juin dernier, les commerçants dits non-essentiels et qui avaient dû garder porte close lors du confinement du printemps 2020, à payer leurs loyers" explique l'AFP.

"Après une saison estivale décevante pour le marché", complète l'entreprise, elle dit n'être "pas en mesure d'assumer en même temps notamment le paiement de ses loyers en cours et le remboursement immédiat de sa dette exigible".

L'enseigne entend proposer un plan de redressement "qui inclura un remboursement échelonné sur une durée maximale de dix ans" des créances datant d'avant la procédure de redressement.

Plan de sauvegarde de l'emploi suspendu

L'entreprise, cédée début 2020 par Vivarte à Stéphane Collaert, avait déjà annoncé au printemps 2022 un plan de sauvegarde de l'emploi (PSE) "portant sur 152 postes sur 680" et "l'adaptation de son parc de magasins", rapporte l'AFP.

Au moment de l'entrée en négociations avec Vivarte, il était question de 230 magasins, l'enseigne en revendiquait 163 mardi.

San Marina précise que le PSE devrait être "suspendu temporairement" lors de la période d'observation faisant suite à la mise en redressement judiciaire.

L'audience est prévue jeudi 22 septembre 2022.

Le secteur du textile en souffrance

Début août, une autre enseigne du prêt-à-porter français, Camaieu, avait demandé sa mise en redressement judiciaire en évoquant "les conséquences" de l'arrêt de la Cour de cassation, rappelle l'AFP.

Le secteur de la distribution textile, notamment de milieu de gamme, est en souffrance depuis des années en France.

L'activité reste compliquée cette année avec notamment les inquiétudes pour le pouvoir d'achat, qui poussent de nombreux consommateurs à différer leurs achats de vêtements, jugés moins prioritaires que l'alimentaire ou l'équipement des enfants par exemple.

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