Les chantiers navals de la Ciotat ont inauguré ce mardi, un nouvel ascenseur à bateaux XXL. Une étape supplémentaire du développement du site, spécialisé dans la réparation et la maintenance de yachts de luxe.
Il porte le nom d’un titan…Atlas permet de lever les plus gros yachts du monde. Déjà opérationnel depuis quelques jours, il a été officiellement inauguré en grande pompe ce mardi aux chantiers navals de La Ciotat.
Cet ascenseur est capable de lever des yachts jusqu’à 115 mètres de long et pesant jusqu’à 4.300 tonnes. L’installation de cette plateforme a nécessité 30 mois de travaux pour un coût de 77 millions d’euros.
"C'est comme un Tetris géant : le bateau entre et se cale sur la plateforme, qui ensuite le remonte et pivote pour qu'il aille, sur les rails, se garer". Mardi, le président de La Ciotat Shipyards, Patrick Ghigonetto, actionnaire du projet, ne cachait pas sa fierté devant l'ascenseur.
Concurrencer les chantiers navals européens
"On avait besoin de cet outil pour concurrencer Gênes et Barcelone", qui ont des ascenseurs de même capacité, ajoute-t-il. Le plus de La Ciotat, selon lui, est d'avoir de la place pour s'agrandir contrairement à ces deux rivaux.
"Il va nous permettre de lever des bateaux de plus grande taille, en plus grand nombre", assure Jean Marc Bolinger, directeur général du groupe MB92, spécialisé dans les travaux sur les yachts.
A quai ce jour-là, un yacht de 90 mètres de long, dont la presse est priée de taire le nom, comme de tous les autres bateaux présents, confidentialité oblige.
Si, en 2001, il y avait moins de 30 yachts de plus de 80 mètres dans le monde, aujourd'hui on en compte cinq fois plus, selon MB92.
Une nouvelle étape
Plus qu’un nouvel outil, c’est une nouvelle étape dans l’histoire des chantiers navals de La Ciotat, aujourd’hui spécialisés dans la réparation et la maintenance de yachts de luxe.
Avec ce nouvel équipement, le volume d’activité devrait être accru significativement. Les chantiers navals accueillent chaque année 150 yachts et plus particulièrement les bateaux de plus de 50 mètres.
"Il y a un phénomène de cluster industriel avec un vrai savoir-faire, car sur les yachts il peut s'agir de changer le moteur comme de rénover les canapés, il y a une grande gamme de métiers impliqués", analyse Paul Tourret, directeur de l'Institut supérieur d'économie maritime.
Pour lui, la Ciotat a donc "toute sa place" dans un marché en progression, d'autant que "ce sont des chantiers longue durée et la Ciotat offre une qualité de travail supérieure à celle qu'on a dans l'Atlantique par exemple", avec une météo plus favorable.
L’an dernier, La Ciotat Shipyards a ouvert un nouveau village entreprises. Il compte aujourd’hui une cinquantaine de sous-traitants qui emploient au total plus de 1.200 salariés pour 180 millions d’euros de chiffre d’affaires cumulés.
Avec AFP.