La métropole va reprendre son projet controversé de réaménagement du canal de Marseille, après avoir reçu un avis défavorable de la commission d'enquête publique.
Elle a "pris acte" de l'avis défavorable de commission d'enquête publique. En concertation avec la préfecture et l’Agence régionale de santé (ARS), la métropole annonce qu'elle s'apprête à revoir sa copie dans le très controversé dossier du réaménagement des abords du canal de Marseille, dans un communiqué daté du 26 décembre.
L'objectif de ce chantier hors-norme : étendre le périmètre de protection et restreindre les activités sur une bande de 20 mètres autour des berges pour limiter les ruissellements et les infiltrations pouvant polluer l'eau, suivant les nouvelles normes préconisées par l'Agence régionale de santé (ARS). Mais de nombreuses expropriations étaient redoutées : au total, 7 263 propriétaires de 21 communes de la Métropole auraient été concernés par ce projet.
7 263 propriétaires concernés
Le canal de Marseille compte parmi les ouvrages hydrauliques les plus importants du territoire. Construit au XIXe siècle, il achemine encore 1,5 million de m3 d’eau sur 80 kilomètres, de la Durance à la Pointe Rouge, au sud de Marseille. Environ 1,7 million d’habitants en dépendent, en grande majorité sur le territoire de la métropole. Consciente de "l’intérêt impérieux de santé publique en jeu", l'intercommunalité souligne "l'avis favorable à l’autorisation d’utiliser l’eau en vue de la consommation humaine" en l'état.
L'affaire n'est toutefois pas terminée, puisqu'une nouvelle procédure va être engagée. "Une attention toute particulière sera portée à la possibilité d’adapter les mesures de protections fixées par les experts hydrogéologues et à l’information du public, des institutions et des acteurs économiques, préalablement à l’ouverture d’une nouvelle enquête publique", précise encore la métropole.