Après les plaintes du député des quartiers nord de Marseille pour menaces de mort, diffamations et insultes, le parquet de Marseille a décidé d'ouvrir une enquête.
Le parquet de Marseille confirme à France 3 Provence-Alpes avoir ouvert une enquête, ce mercredi 7 août, pour "menaces de mort, crime ou délit contre un élu", suite aux plaintes déposées par Sébastien Delogu, député LFI dans la 7e circonscription des Bouches-du-Rhône.
Ce mardi 6 août, Sébastien Delogu annonce sur son compte X (anciennement Twitter) porter plainte pour la deuxième fois de la journée. "Vos menaces de mort, diffamations, insultes sont dans les mains de la justice", écrit le député dans un tweet.
Il est 23h deuxième plainte déposée aujourd’hui…
— Sébastien DELOGU (@sebastiendelogu) August 6, 2024
Vos menaces de mort, diffamations, insultes sont dans les mains de la justice ! pic.twitter.com/xGprn159Td
Régulièrement, l'élu marseillais poste sur ses réseaux sociaux des captures d'écran des messages haineux ou menaces de mort qu'il reçoit. "Des messages h24 par ces gens", indique-t-il dans une de ses publications, accompagné d'un émoji qui vomit.
Son engagement pour la Palestine
Il y a quelques semaines, Sébastien Delogu nous confiait qu'il recevait énormément d'appels malveillants et de visites à son domicile de malfaisants, particulièrement depuis ses prises de position dans le conflit Israël-Hamas. "Je fais l'objet de nombreuses menaces de mort, de viol, d'insultes, d'appels à s'en prendre à mes proches, mais aussi de tentatives de s'introduire à mon domicile en pleine nuit pour s'en prendre physiquement à moi", écrit-il dans un communiqué de presse, ce mercredi 7 août.
Réélu en juillet dernier aux élections législatives, il crée la polémique en présentant à nouveau sa candidature. Fin mai, Sébastien Delogu avait brandi un drapeau palestinien en plein hémicycle à l'Assemblée nationale, souhaitant interpeller le camp présidentiel concernant le conflit dans la bande de Gaza. En sanction, l'élu avait été exclu 15 jours et privé de son indemnité parlementaire pendant deux mois. C'est d'ailleurs avec ses prises de parole et actions fortes que l'élu s'est fait connaître, particulièrement par les jeunes sur les réseaux sociaux qu'il utilise quotidiennement.
Selon l'article 433-3 du Code pénal, les personnes qui usent "de menaces, de violences ou de commettre tout autre acte d'intimidation", encourent 150 000 euros d'amende et une peine de 10 ans de prison.