L'ex député marseillais, candidat à sa réélection, est accusé d’avoir frappé un proviseur adjoint et une CPE d’un lycée du 15e arrondissement lors d'un blocus contre la réforme des retraites en mars dernier. L'avocat du parlementaire compte demander un report du procès en vue de la campagne pour les législatives.
Ce mardi 25 juin, le député sortant LFI de Marseille Sébastien Delogu devrait comparaître devant le tribunal correctionnel de Marseille pour des faits de violences visant un proviseur adjoint et la CPE d'un lycée des quartiers nord.
L'audience pourrait être de nouveau reportée notamment pour ne pas perturber la campagne de l'ex-député, candidat à sa réélection : "le contexte actuel ne permet pas d'avoir un débat serein devant le tribunal et de pouvoir assurer convenablement la défense de mon client", explique Maître Yones Taguelmint, avocat du député sortant à France 3.
Que s'est-il passé ?
Le 10 mars dernier, en pleine mobilisation contre la réforme des retraites, Sébastien Delogu se rend au lycée Saint-Exupéry, dans le 15ᵉ arrondissement, où des lycéens bloquent leur établissement. Sur place, le ton monte entre élèves manifestants et la direction du lycée. Dans ce contexte, un proviseur adjoint et une conseillère principale d'éducation accusent le député de leur avoir porté des coups de pied. Ils portent plainte. Sébastien Delogu nie les faits et affirme s'être interposé pour "protéger l'intégrité physique des lycéens".
Blocage en cours au lycée Nord à Marseille pour dire non à la #ReformeDesRetraites !
— Sébastien DELOGU (@sebastiendelogu) March 10, 2023
Face à leurs revendications, le proviseur se montre violent. Je suis sur place pour apporter mon soutien aux lycéens et aux professeurs.
On ne lâche rien ✊ pic.twitter.com/Fnje8KNYUf
Des images toujours pas identifiables
D'après le Figaro, l'audience était initialement prévue pour mercredi dernier, mais a été renvoyée par la défense qui demandait un supplément d'information notamment à cause d'images de vidéosurveillance du lycée sur lesquelles seuls les mollets des sujets sont identifiables. Le reste de l'image est barré d’un bandeau noir, car elle filme la voie publique.
À la veille du potentiel procès, les images ne sont toujours pas identifiables : "Le bandeau sur les vidéosurveillances n'a pas pu être retiré, on ne pourra donc jamais voir l'intégralité de l'image pour identifier les individus filmés", explique Maître Yones Taguelmint, avocat du député sortant. L'avocat compte solliciter la relaxe pour ce client.