Alors que les conclusions de l'enquête administrative sont attendues mardi, le ministre de l'Intérieur promet des "rectifications" et des "sanctions" suite à la remise en liberté d'Ahmed Hanachi à Lyon, la veille de son attaque à Marseille.
Le ministre de l'Intérieur s'y est engagé dimanche : il y aura des "rectifications" et des "sanctions" après l'enquête administrative sur les conditions de la remise en liberté d'Ahmed Hanachi, la veille de son attaque à Marseille.
L'enquête administrative, dont les conclusions seront connues mardi selon le ministre, vise à faire la lumière sur une éventuelle défaillance après la remise en liberté de l'homme qui a tué deux jeunes femmes à la gare de Marseille dimanche.Nous regarderons ce qui n'a pas marché, et là où ça n'a pas marché, il y aura à la fois des rectifications, mais en même temps des sanctions,
a déclaré Gérard Collomb sur BFMTV.
"Regarder tous les dysfonctionnements"
Ahmed Hanachi avait été interpellé vendredi à Lyon après à un vol à l'étalage et placé en garde à vue, puis remis en liberté le lendemain, la veille de son attaque à Marseille. Le parquet de Lyon avait classé sans suite l'enquête pour vol visant le Tunisien de 29 ans en situation irrégulière. Par la suite, les autorités préfectorales locales n'avaient "pas été en mesure de prendre une mesure d'éloignement à son encontre", selon le procureur de Paris François Molins.
"Je peux vous dire que ça va être pour moi une préoccupation essentielle que de regarder tous les dysfonctionnements et d'y mettre fin", a assuré M. Collomb. L'attaque a été revendiquée par le groupe jihadiste État islamique (EI) mais les enquêteurs s'interrogent toujours sur les liens entre l'assaillant et le groupe terroriste.
"Je ne sais pas si le lien est direct, c'est l'enquête qui le montrera. Mais en tout cas que (l'EI) l'ait inspiré idéologiquement, oui", a pour sa part estimé le ministre de l'Intérieur.