Des étudiants des différents campus de l'université Aix-Marseille occupent depuis mercredi soir un amphithéâtre de la faculté Sain-Charles en soutien au peuple palestinien, comme dans plusieurs villes françaises.
Ils ont passé leur première nuit sur place, dans des sacs de couchage et des couvertures. "On a assez de la nourriture pour tenir plusieurs jours", assure ce jeudi 23 mai Myriam, membre du comité étudiant pour la Palestine, qui occupe un des amphis de la faculté Saint-Charles, à Marseille depuis hier, 20 heures. Sciences, Beaux-Arts, Lettres, Sciences Po... ils sont centaines à se relayer pour maintenir le blocage, issus de divers campus d'Aix-Marseille Université (AMU), selon Adam. Tous mobilisés depuis plusieurs mois afin d'obtenir entre autre, un cessez-le-feu permanent pour les victimes des bombardements israëliens à Gaza.
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"On essaie d'avoir un dialogue"
Comme dans d'autres villes françaises où les blocages se multiplient, les étudiants provençaux dénoncent notamment les partenariats de leur université avec des établissements israéliens en territoire occupé ou "des entreprises qui financent le génocide palestinien et l'occupation israélienne". "Ça fait plusieurs mois qu'on essaie d'avoir un dialogue avec notre université, qui nous empêche de nous réunir, qui coupe nos AG, qui sanctionne nos étudiants qui tractent pour dénoncer un génocide", explique Myriam. Deux étudiants sont convoqués devant un conseil de discipline pour avoir distribué des tracts sur leur campus à Aix.
Ne pas perturber les examens
Les étudiants veulent accentuer la pression en période d'examens, mais sans perturber le déroulement de ces derniers. "On va vérifier qu'il y a d'autres amphis libres où peuvent se tenir les examens", affirme l'étudiante.
"On fait très attention à ne pas nuire aux étudiants justement, parce que notre objectif, c'est de toucher l'administration, ne veut ne pas bloquer pour ne pas pénaliser les étudiants, on essaie de s'adapter pour nouire le minimum aux étudiants, parce qu'on est nous-mêmes étudiants et ce n'est pas le but", souligne Adam. Des policiers sont venus constater l'occupation du bâtiment, mais sans intervenir pour les faire sortir.
Les occupants se disent déterminer à faire entendre leurs revendications. "On va rester le temps qu'il faudra", soutiennent-ils. Une assemblée générale se tiendra sur place en fin d'après-midi.