Les deux mineurs placés en garde à vue ce week-end après la mort d'un adolescent de 15 ans samedi dans le 10e arrondissement ont été mis en examen, dans le cadre d'une information judiciaire ouverte pour meurtre, a-t-on appris mardi auprès du parquet de Marseille.
Les deux mineurs ont été placés en détention provisoire, a précisé Xavier Tarabeux, procureur de la République à Marseille. Agés de 17 ans, ils avaient été interpellés juste après les faits.
Parmi les prévenus, figure un jeune homme découvert sur place par les pompiers, légèrement blessé au dos par un coup de couteau. Il avait été brièvement hospitalisé. Le second mineur avait été lui retrouvé en état de choc par les secouristes.
Samedi 21 septembre, autour de 15h45, un adolescent de 15 ans avait été mortellement blessé à l'arme blanche. L'agression s'était déroulée au pied d'une résidence HLM du quartier Saint-Loup, dans le 10e arrondissement de Marseille.
Le motif de la rixe demeure inconnu. "C'est plus une embrouille entre jeunes, une dispute qui a mal tourné", avance une source proche du dossier.
Un climat insécuritaire sur fond de drogue
Malgré tout, en toile de fond, dans cette résidence HLM de Saint-Loup à la réputation plutôt calme, certains habitants dénoncent un climat de plus en plus insécuritaire."En 48 ans, je n'ai jamais vu ça, je n'ai jamais vu des jeunes mourir comme ça, témoigne un habitant, on ne devrait pas, aussi jeune, mourir comme ça, ce n'est pas possible".
"On a peur, maintenant, on veut tous partir de cette résidence pour les 3/4 parce que cela devient invivable", ajoute un riverain.
Le Maire LR des 9/10e arrondissements n'hésite pas à dénoncer une situation due à la prolifération du trafic de drogue. "Pas plus tard que cette semaine, il y a une l'interpellation d'une nourrice , d'un guetteur et la saisie de plusieurs kilos de cannabis".
Le 17 septembre à Marseille, Christophe Castaner a annoncé la création d'un nouvel office baptisé "Ofast", chef de file de la lutte contre les trafics de drogue dans le cadre d'un nouveau plan anti-stupéfiants.
Parmi cette batterie de mesures, l'expérimentation d'une plateforme d'appel dédiée et anonyme pour signaler les points de vente ou le lancement d'une vaste campagne de prévention portant sur les risques sanitaires et les risques pénaux.