Marseille accueille de mardi à jeudi le 21e Congrès du Club des villes et territoires cyclables. Trois jours pour réfléchir et échanger sur le thème "Système vélo : Solutions de mobilité à Marseille" dans le cadre des 26e Rencontres nationales du transport public,.
Que le club des villes et territoires cyclables ait choisi Marseille pour tenir son 21e congrès peut prêter à sourire... On peut aussi y voir un signe que la cité phocéenne s'engage enfin à faire une plus grande place aux deux roues en écho aux demandes incessantes des associations d'usagers du vélo.
La métropole Marseille Aix vient en effet d'adhérer à ce club qui regroupe 1500 collectivités territoriales, s'engageant ainsi à développer une politique cyclable sur l'exemple de ce qui se fait dans les autres grandes villes françaises ou étrangères.
"C'est une indication que la métropole a à coeur de développer les mobilités actives comme le vélo", souligne Véronique Michaud, secrétaire du club des villes et territoires cyclables. Le défi est de taille pour une ville comme Marseille, où les déplacements à vélo ne représentent aujourd'hui que 0,7 % de l'ensemble des déplacements contre plus de 13% pour l'agglo lyonnaise.
1000 km de réseau d'ici 2020
"La ville annonce un objectif de 4 % et 1000 km de réseau cyclable réalisé d'ici 2020, précise Véronique Michaud, ajoutant que "350 millions d'euros doivent y être consacrés sur 9 ans, ces fonds seront dirigés prioritairement aux liaisons vers les pôles d'échanges et les accès au coeur de la ville".
Les enquêtes montrent qu'à Marseille, 39 % des habitants effectuent en voitures des trajets de moins de 3 kilomètres. Sur des trajets aussi courts, le vélo constitue une alternative intéressante. "Depuis deux à trois ans, le réseau "le vélo" connaît une hausse du nombre d'utilisations, note encore Véronique Michaud. Il faudra peut-être revoir le système pour couvrir toute la métropole. Des solutions existent comme ce qui se fait en Ile-de-France avec des VAE, des vélos à assistance électrique en complément des zones Vélib".
L'alternative du vélo électrique
Le vélo électrique pourrait convaincre les plus réticents à l'effort. Il combine plusieurs avantages : une activité physique bonne pour la santé, un risque d'accident et un côut moins élevé qu'un scooter... Mais attention, la prime de 200 euros accordées par l'état pour encourager l'achat de VAE ne sera pas reconduite après 31 janvier 2018. Si l'on est tenté par l'achat d'un vélo électrique, mieux vaut ne pas trop tarder à décider.
Voilà quelques unes des pistes qui seront abordées de mardi à jeudi par les collectivités et les acteurs économiques du vélo réunis au 21e Congrès du Club des villes et territoires cyclables dans le cadre des Rencontres nationales du transport public à Marseille.