Marseille : Analyser le pronostic de survie après un arrêt cardiaque

Selon les statistiques, moins de cinq pourcent des victimes d'un arrêt cardiaque ont une bonne évolution neurologique. Les spécialistes du CHU La Timone ont mis au point une technique pour mieux identifier le pronostic cérébral

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L'arrêt cardiaque est un événement grave. Les patients secourus sont immédiatement transportés par le SAMU au service de réanimation. Il faut agir très vite, le cerveau n'a aucune réserve d'énergie.

On estime que toute minute en arrêt cardiaque, c'est 10% de survie en moins, ça va très très vite

explique le professeur Lionel Velly, du service d'anesthésie-réanimation du CHU La Timone.
Au bout d'une semaine, certains patients sont encore inconscients et malgré une multitude de tests cliniques, biologiques, électro-physiologiques, il est parfois difficile d'établir un pronostic

Seulement moins de 2 à 4 % des arrêts cardiaques vont avoir une bonne évolution neurologique, il y a un vrai intérêt médical à trouver les patients qui peuvent avoir une bonne évolution neurologique

précise le professeur Velly.
Pour aider au pronostic de ces patients, le professeur Velly a mis au point une technique en collaboration avec le service d'anesthésie-réanimation de La Pitié-Salpêtrière à Paris. Pour repérer les dommages du cerveau provoqués par un arrêt cardiaque, ces médecins et chercheurs observent les mouvements de l'eau contenue dans le cerveau, notamment au niveau de la matière blanche, constituée de milliards de fibres.

L'eau est vraiment contrainte par ces milliards de câbles et elle va suivre ces câbles. Si les câbles disparaissent, l'eau va avoir un niveau de liberté dans le cerveau, ça veut dire que les fibres sont dégénérés

décrit le professeur Velly.
Ce diagnostic est obtenu par résonance magnétique à l'hôpital de La Timone. Les résultats d'analyses sont possibles en seulement quatre heures, grâce à la collaboration de l'Institut des neurosciences de La Timone.
Cette découverte prometteuse pourrait s'élargir à d'autres pathologies comme les traumatismes crâniens ou la maladie de Parkinson.

Reportage : Ghislaine Millet-Bouquet et Malik Karouche


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