Le deuxième confinement décidé par le gouvernement a entraîné la fermeture des salles de cinéma depuis le 29 octobre. Le milieu du 7eme art est de nouveau touché de plein fouet par les mesures gouvernementales. Il attend avec impatience les aides promises au printemps dernier.
"Nous sommes en train de tout ranger, on met sous bâches jusqu'à la prochaine ouverture", explique Frédéric Perrin, le directeur du cinéma Le Prado, à Marseille.
Les salles et leurs 1300 fauteuils vont être mises en sommeil pour "au moins quatre semaines". Un mauvais film pour le directeur du Prado, Frédéric perrin, qui a dû mettre au chômage partiel 19 employés.
"Au vu de la pandémie, qui est plus forte qu'en mars dernier, je crains que l'on n'ouvre pas avant fin novembre, mi-décembre", dit-il dépité.
La fréquentation des cinémas a dépassé les 3,2 millions d’entrées au cours de la semaine écoulée. C’est le meilleur total depuis le confinement. Il faut remonter à la semaine du 26 février au 3 mars 2020 pour avoir un niveau supérieur. Mais cette reprise va être stoppée ?
— Box Office France / #TousAuCinéma (@boxofficefr) October 28, 2020
Pourtant, avec les vacances scolaires, les salles ont bien tourné. Même si les normes sanitaires imposent de ne pas dépasser 70% de leurs capacités.
"On a tout respecté : gel, masques, distanciations entre les fauteuils... Et le public est venu."
Certains studios n'ont même pas rouvert, il y a un manque total de films.
Les films qui ont le mieux marché ? "Adieu les cons", "Parents d'élèves", "Les trolls", "Poly". Les films pour enfants ont attiré un fort public.
"Heureusement que certains distributeurs ont joué le jeu. Car beaucoup préféraient retarder la sortie des films, ou vendre plutôt directement sur des plateformes, comme Netflix".
Quant au cinéma américain, entre "les élections proches et une crise du covid mal gérée", c'est le "chaos là-bas", souligne Frédéric Perrin. "Certains studios n'ont même pas rouvert, il y a un manque total de films".
Ce deuxième confinement français décidé par les autorités éprouve un secteur déjà durement touché par les mesures sanitaires prises depuis le printemps dernier.
"Nous avons perdu deux millions d'euros depuis mars. Nous attendons encore les aides du gouvernement promises au printemps".
L'exécutif avait avancé le chiffre de 50 millions d'euros en aide à l'industrie cinématographique.