Les marins-pompiers ont dû prendre plus de précautions que pour d'autres interventions. L'appel reçu leur indiquait des échanges de coups de feu et un blessé, ce lundi matin vers 11h. Un adolescent de 18 ans a été touché. Son pronostic vital n'est pas engagé.
C'est l'un des quartiers les plus pauvres de France. Les coups de sang sont fréquents, les réglements de compte ne sont plus une exception.
Aujourd'hui, ce n'est pas à la nuit tombée, comme le craignent les mamans des cités, que les balles ont été échangées. C'est en pleine journée, un jour férié. Ca veut dire pas d'école, et des enfants qui jouent dans la rue.
Dans la résidence Clovis-Hugues, rue Edouard-Vaillant, dans le 3e arrondissement de Marseille, un adolescent de 18 ans a été touché par des balles, dans les jambes. Son pronostic vital n'est pas engagé. Il est défavorablement connu des services de police.
Une "jambisation"
Pratique courante dans la région parisienne, cette méthode prend ses marques à Marseille. La "jambisation", mot né du jargon des policiers, est le fait de tirer dans les jambes : ne pas tuer mais envoyer un message.
Le message des mamans n'est pas passé
La semaine dernière, les mamans de Félix Pyat, une cité proche de la résidence Clovis Hugues, étaient déscendues dans la rue, manifestant leur colère et leur peur face à la recrudescence d'une violence incontrolable.
Quelques jours plus tard, c'est dans le quartier de la Joliettte que se déroulait une marche blanche, en l'hommage d'un adolescent tué par balles.