Le ministre de l'Agriculture Didier Guillaume a demandé aux dirigeants du groupe sucrier Südzucker, "d'envisager la cession des sites"que l'industriel souhaite fermer en France "si des projets de reprise crédibles devaient émerger". A Marseille la sucrerie Saint-Louis est fortement menacée.
Aujourd'hui, mercredi 13 mars, le ministre de l'agriculture, Didier Guillaume a reçu les dirigeants du groupe sucrier Südzucker qui a annoncé en février la fermeture de deux de ses quatre sucreries en France ainsi qu'une vaste réorganisation. Les sites de Cagny dans le Calvados, Eppeville dans la Somme et Marseille sont dans le colimateur.
Dans un communiqué le ministre indique en quelques phrases les propos qu'il a tenu aux dirigeants du groupe :
"Le gouvernement a demandé de considérer toutes les options pour maintenir une activité industrielle sur ces sites, et notamment d'envisager la cession si des projets de reprise crédibles devaient émerger, le gouvernement a aussi appelé l'entreprise à respecter ses obligations légales"
Après avoir confirmé dans la matinée que l'arrêt de la production sur les deux sites était toujours d'actualité, Dominik Risser, porte-parole du groupe sucrier, a réagi :
"Nous ne commentons pas ce genre de négociations"
Le communiqué du gouvernement précise également que "l'Etat et les régions ont demandé au groupe allemand de revoir son projet et d'ouvrir les négociations avec l'ensemble de la filière, il n'est pas acceptable que la France subisse une solution brutale et supporte l'essentiel de la restructuration envisagée par Südzucker."
De son côté la Sénatrice PS des Bouches-du-Rhône, Samia Ghali, présente lors d'un second rendez-vous s'est réjouie de l'attitude du gouvernement en déclarant :"Nous avons trouvé des responsables politiques déterminés face au cynisme de Südzucker"