Agression par arme blanche à Marseille, la thèse de la radicalisation écartée

Au lendemain de la mort d'un Marseillais de 36 ans tué par la police après avoir attaqué des passants à l'arme blanche, la thèse terroriste ou celle de la radicalisation,
a été une nouvelle fois écartée mercredi par le procureur de la République de Marseille.

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Une agression en plein après-midi

Les faits se sont déroulés en plein après-midi mardi, vers 16h45, à l'intersection entre la Canebière, principale artère du centre-ville de Marseille, et la rue de Rome, extrêmement fréquentées à cette heure ensoleillée durant cette période de vacances.

Trois passants ont été agressés par arme blanche par un homme seul. La police ayant été alertée, un fourgon a tenté de le renverser. L'agresseur a alors sorti une arme de poing, les policiers ont ouvert le feu. Grièvement blessé, il est décédé peu après.

Le quartier a été partiellement bouclé et le trafic des tramways interrompu. D'importantes forces de marins-pompiers et de police, dont les hommes de la police scientifique, sont rapidement arrivés sur place, dressant des palissades blanches pour se protéger des regards.
 
 

Quatre blessés, dont une victime collatérale

L'homme a blessé trois passants à l'arme blanche, avant de prendre la fuite en remontant la Canebière. Deux seulement étaient encore hospitalisées mercredi en fin de matinée, atteints à une joue et au cou pour l'un.

Aucun de ces deux hommes n'est en état d'urgence absolue, a affirmé le procureur de la République de Marseille, Xavier Tarabeux.
 

Le troisième homme touché par l'agresseur, au crâne et à la nuque, est sorti de l'hôpital, comme la femme blessée à une jambe par une des balles tirées par les policiers quand ceux-ci ont tué l'agresseur, sur la Canebière, alors qu'il dégainait une arme.

Cette arme de poing était un pistolet d'alarme chargé à blanc, a précisé Xavier Tarabeux. 

La piste terroriste écartée

Le procureur de la République de Marseille qui s'est aussitôt rendu sur place, a évoqué un "acte de droit commun".

"Il n'y a rien qui permette, pour l'instant, de le considérer comme un acte terroriste mais on continue à vérifier", a affirmé le magistrat, au cours d'une conférence de presse.

L'agresseur qui a été tué par la police alors qu'il brandissait une arme de poing, "ne prononce aucun mot, aucune parole, comme +Allah Akbar+ par exemple, de nature à laisser penser à un acte terroriste", a ajouté Xavier Tarabeux.

"L'enquête s'oriente vers une rupture de soins de la part de l'agresseur, qui avait des problèmes d'ordre psychiatrique", a-t-il précisé.
 
 

L'agresseur connu pour parricide

L'agresseur, Karim Lacheheb, était âgé de 36 ans. Il avait condamné une première fois en 2005 à 15 ans de prison pour avoir tué son père.

Libéré en 2017, il avait été à nouveau condamné en mai 2018, "pour menaces de mort réitérées dans le contexte familial", à 6 mois de prison avec sursis et mise à l'épreuve pendant deux ans. Ce sursis est révoqué dès juin 2018, pour de nouvelles menaces et pour port d'arme, un couteau.

Libéré en octobre 2018, Karim Lacheheb avait été inscrit au registre des personnes recherchées en janvier, après que la justice a notifié en décembre 2018 qu'il ne respectait pas les conditions de sa mise à l'épreuve.
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