Depuis cinq semaines, un mouvement social touche les douanes en France. Au Port autonome de Marseille, les douaniers ont fait la "grève du zèle" mercredi 10 avril pour montrer leur mécontentement face à leurs conditions de travail.
Pendant deux heures mercedi matin, une quarantaine d'agents des douanes ont fait la "grève du zèle" sur le port autonome de Marseille. Après sept semaines de mobilisation, leurs revendications restent inchangées : plus de moyens et surtout des revalorisations salariales.
Pour protester, les douaniers marseillais ont choisi de faire preuve d'excès de zèle, par une fouille approfondie des véhicules. Ils ont inspecté chaque recoin des camions ou voitures, au point de contrôle de la porte 2. Le trafic a été fortement ralenti.
"Nous avons simplement appliqué nos nouvelles directives en poussant le contrôle à l'extrême. Nous voulions montrer notre mécontentement mais surtout prouver que nous sommes en sous-effectif et que nos conditions de travail se dégradent", explique Brice Pouyfaucon, secrétaire régional CFDT Douane.
Bercy a proposé de débloquer 14 millions d'euros pour trouver une sortie de crise, une proposition rejetée par les douaniers et leurs représentants, qui réclament une enveloppe de 25 millions d'euros et des embauches.les #douanes de #Marseille en action pour nos revendication ( effectifs, salaires, materiels, immobiliers...) !!???♀️??♂️????? #DouaniersEnColere @CFDTDouanes @afpfr pic.twitter.com/4SJ9JSThBv
— Hubert 2lesalle?? (@moijesuissympa) 10 avril 2019
"Le Brexit a tout déclenché. Qui dit frontières supplémentaires, dit travail supplémentaire alors que nos effectifs ne doivent pas évoluer. Des collègues régionaux risquent d'être envoyés à Calais où les conditions de travail ne sont pas décentes", selon Brice Pouyfaucon.
Une autre action doit être menée jeudi à Aix-en-Provence par l'intersyndicale des douaniers.
"Tant que notre directeur général et le ministre ne rouvrent pas les négociations, nous nous mobiliserons. Après nous sommes prêts à écouter leurs propositions", indique Brice Pouyfaucon.