La grotte Cosquer est passée au peigne fin par des spécialistes pour en produire une reconstitution numérique. Le but : sauver l'image de ses 500 peintures datant de la préhistoire, avant que la montée des eaux ne les fasse disparaître.
Depuis le mois d'octobre dernier, des scientifiques, archéologues et experts pénètrent par petits groupes dans la grotte Cosquer pour procéder à un enregistrement numérique.Ses 500 peintures rupestres datant de la période de - 27000 ans à -18000 ans sont à sauver de la montée des eaux, accélérée par le réchauffement climatique.
La grotte, découverte dans les calanques de Morgiou par le scaphandrier Henri Cosquer en 1991, se situe en effet à une profondeur de 37 mètres sous l'eau. Une partie emergée révèle des figures de bouquetins, chevaux, bisons mais aussi de mégacéros, espèce disparue.
Les deux salles voûtées ont été classées monument historiques, et une porte d'acier ferme le seul accès possible, terminaison d'un long boyau submergé de 120 mètres de long.
Une grotte Cosquer en 3D pour le public ?
Depuis le mois d'octobre, et pour une bonne partie de l'année à venir, des relevés topographiques d'une extrême précision vont permettre d'établir à terme une reconstitution numérique de la grotte Cosquer.Si l'intervention est à but scientifique, elle pourrait un jour servir à une représentation en 3D de la grotte, à destination du public, comme c'est déjà le cas pour la grotte de Lascaux.
Une réflexion est amorcée à ce sujet, mais rien ne filtre pour l'instant.