Discuter avec un humain ou avec un robot ne nous place pas dans le même état d'esprit. Ce sont des chercheurs marseillais qui le disent, avec l'appui de l'imagerie à résonnance magnétique (IRM).
Au sein du campus de la Timone, dans le fief médical d'Aix-Marseille-Université, l'Institut des Neurosciences de la Timone (INT) possède un service IRM dédié à la recherche.
C'est là que Thierry Chaminade, du CNRS, a pu démontrer, par imagerie médicale, que les discussions entre humains, activent des zones neuronales différentes de celles d'une discussion entre un humain et un robot.
En d'autres termes, les rapports homme/homme stimulent des circuits de la récompense et du lien social. Alors que ça n'est pas le cas dans un dialogue engagé entre un humain et un robot.
Testées par IRM, des personnes sont appelées à dialoguer alternativement avec un robot, et avec un humain. La discussion porte sur un thème banal.
L'IRM enregistre toute l'activité cérébrale durant l'échange. La nouveauté tient justement à la preuve de cette découverte par l'imagerie à résonnance magnétique fonctionnelle.
Les deux amygdales du cerveau et l'hypotalamus sont plus actifs durant le dialogue homme/homme que celui avec un agent artificiel. Ces zones du cerveau sont impliquées dans ces circuits de la récompense et du lien social.
Ces travaux sont soutenus par la fondation A*Midex et l’Institut Convergence ILCB.