Une information judiciaire a été ouverte après la mort d'une octogénaire, touchée chez elle par un tir de grenade lacrymogène en marge de manifestations mêlant gilets jaunes, CGT et militants contre l'habitat insalubre, à Marseille le 1er décembre 2018.
Zineb Redouane était décédée à l'hôpital de la Conception "d'un choc opératoire". Après ce décès, le parquet avait saisi l'IGPN, la police des polices, dans le cadre d'une enquête préliminaire.
"Le choc facial (n'est) pas la cause du décès", mais bien "un arrêt cardiaque sur la table d'opération", avait indiqué le procureur de
la République de Marseille, Xavier Tarabeux. L'enquête menée par un juge d'instruction a été "ouverte pour recherche des
causes de la mort" et est "toujours en cours".
Samedi 2 mars, des proches de la victime, dont sa fille Milfet qui avait fait le voyage depuis Alger, ont déposé des fleurs devant l'immeuble où elle vivait, au coin de la Canebière.On n'oublie pas et on cherche toujours la vérité jusqu'à ce que justice soit faite
Enquête sur les responsabilités
"On n'oublie pas et on cherche toujours la vérité jusqu'à ce que justice soit faite", a déclaré Milfet Redouane, 42 ans, très émue, vêtue d'un T-shirt et arborant un pendentif ornés du portrait de la victime."Il est trop tôt pour savoir quelles sont les responsabilités, une enquête est en cours et il ne faut pas précipiter les choses", a-t-elle ajouté.
Le samedi 1er décembre 2018, vers 17h30, l'octogénaire fermait ses volets au quatrième étage lorsqu'un projectile l'avait heurté au visage. Des plots de grenade avaient été retrouvés ans son appartement.
L'immeuble de Mme Redouane donne sur une rue étroite, à l'angle de la Canebière. Des incidents violents y avaient éclaté après une journée où s'étaient mêlées plusieurs manifestations, "gilets jaunes", CGT, et militants contre l'habitat insalubre dans la cité phocéenne.