Pour obtenir son ticket et traverser la Méditerranée, il faut attendre des heures, parfois des jours, devant les locaux à Marseille de la compagnie Algérie Ferries. La demande a explosé, suite à la décision des autorités algériennes d’augmenter le nombre de dessertes entre les deux pays.
Certains ont pris soin d’apporter leur chaise, d’autres s’installent comme ils peuvent le long des grilles, devant les locaux d’Algérie Ferries, à Marseille.
La compagnie de transport maritime fait face à un afflux record de clients, depuis que les autorités algériennes ont lâché du lest, annonçant l’augmentation des dessertes entre la France et l’Algérie.
Chaque jour, ils sont donc des dizaines à prendre leur mal en patience, espérant obtenir un billet pour traverser la Méditerranée.
L’attente peut durer des heures, parfois des jours.
On croise ici des familles, dont certaines arrivent de loin, et des hommes seuls, n’hésitant pas à passer la nuit sur place, pour être les premiers satisfaits, à l’ouverture des portes.
Habitant à Marseille, Rani fait la queue tous les jours. Il repart à chaque fois déçu.
"Ça fait pratiquement deux ans qu’on attend la réouverture des frontières, se désole-t-il. Personnellement, j’ai perdu mon père il n’y a pas très longtemps. Je souhaite me rendre en Algérie : c’est impossible !"
Les demandes sont en effet si nombreuses que le site Internet de la compagnie a planté : impossible de réserver son billet en ligne.
Il faut donc se rendre sur place, d'où cet afflux de clients, quasiment impossible à gérer.
Mercredi dernier, la situation a failli virer à l’émeute, poussant les forces de l’ordre à intervenir.
Et si le calme est revenu aujourd’hui, la tension reste palpable. La compagnie Algérie Ferries promet la mise en service prochainement d'un navire supplémentaire, afin d'endiguer les demandes.