Des enseignants se sont rassemblés à Marseille ce jeudi, jour des obsèques de Christine Renon, la directrice qui s'est suicidée dans son école à Pantin.
En mémoire à Christine Renon, ils ont observé une minute de silence couchés devant l'Inspection Académique avec des affichettes où il était écrit "triste et en colère".
Ils sont professeurs des écoles, de collège ou lycée. Le suicide de la directrice d'école de Pantin cristallise un malaise général dans les établissements.
"Hommage à Christine Renon et à tous les collègues qui souffrent au travail dans nos écoles et qui sont conduits à des gestes désespérés, il faut que ça cesse, plus jamais ça" ou "Tu as su mettre des mots sur nos maux, nous avons entendu ton appel, nous poursuivons ton combat" pouvait-on sur des pancartes.
Des alertes suicidaires en hausse
Plus tôt dans la journée, des professeurs se sont également recueillis à la mémoire de leur collègue. "C'est un métier qui est difficile. Nous avons des alertes suicidaires régulières, déclare Laurent Tramoni représentant du syndicat SNES FSU, de plus en plus, à cause de la pression importante de la hiérarchie".Pour ce jeune professeur d'Histoire-Géographie titulaire remplaçant, la rentrée a été éprouvante. "J'ai été prévenu de 7 niveaux de classe différentes une semaine avant la rentrée, sachant qu'à partir de 3 ou 4 classes c'est déjà une tâche monstrueuse pour préparer des cours de qualité et corriger des copies, je tourne à 70-80 heures par semaine. je peux comprendre que des enseignants arrivent en burn-out."