« Ne laissons pas le travail nous tuer », « école en deuil », « tristesse et colère », ce sont les messages affichés lors du rassemblement, en hommage à Christine Renon. 150 personnes se sont réunies devant l'inspection d'académie de Nice, ce jeudi 3 octobre.
Le suicide de Christine Renon, directrice d’une école à Pantin, est devenu le symbole d'une dégradation des conditions de travail des directeurs et directrices d'écoles. Avant de se donner la mort, Christine Renon avait rédigé une lettre, dans laquelle elle explique son épuisement.
Pour lui rendre hommage, un rassemblement a été organisé, ce jeudi, en fin de journée, devant l'inspection d'académie.
explique Marie-Claire Juanes, directrice de l'école élémentaire de Saint-Martin-du-Var.Je comprends son geste. On est tellement fatigués, qu’au bout de 3 semaines, on a déjà l’impression d’être dans l’école depuis trop longtemps. On a l’impression qu’on n’arrive plus à se poser
Les 150 personnes rassemblées, ne sont pas venues qu’avec des affiches, ils ont aussi mis à disposition un « cahier de recueils, de témoignages de sympathie et de solidarité ».
Déshumanisation et perte de sens
Gilles Jean, secrétaire départemental SNUIPP-FSU 06, dénonce une accumulation des tâches qui engendre une pression constante.Et au-delà de la pression, une véritable perte de sens.Un directeur a une action pédagogique dans sa classe, il passe aussi du temps à gérer les relations avec la mairie, les parents d’élèves, l’inspection d’académie avec des circulaires qui arrivent tous les jours.
Dans son discours, le représentant du SNUIPP-FSU 06 pointe la responsabilité de l’institution.L’acte de Christine Renon nous laisse le devoir de prendre soin de nous, de redonner du sens et d’alerter la société civile. Le devoir de dire plus jamais ça.