Plus de pollutions ou plus de précautions, entre le 1er juin et le 3 septembre, le drapeau violet indiquant une pollution de l'eau a flotté plus de 150 fois. Un record dû aux épisodes pluvieux
Marseille a connu cet été des périodes de fortes chaleurs, mais aussi des périodes de fortes pluies. Depuis le 1er juin, date du début de la surveillance des plages, le drapeau violet indiquant l'interdiction de baignade a flotté plus de 150 fois, révèle nos confrères de France Bleu Provence. "Un triste record" lié aux pluies exceptionnelles a reconnu Didier Réault, adjoint au maire en charge de la mer, du littoral et des plages, au micro de France Bleu Provence.
Depuis le 1er juin, des analyses de l'eau sont réalisées tous les matins par la ville et la Seram, après les épisodes pluvieux fréquents cet été, les résultats de ces analyses ont révélé des pollutions bactériologiques, entraînant l'interdiction de baignade sur les plages concernées.On a trop fermé les plages c'est vrai, pas par exagération mais par précaution pour la santé
Risques de maladies
Après une forte pluie, les analyses de l'eau de mer révèlent la présence de bactéries comme des staphylocoques et des matières fécales. Cette pollution peut entraîner des maladies ORL, des gastro-entérites et des maladies ophtalmiques. En cas de doute, il est recommandé de ne pas mettre la tête sous l'eau, de bien se rincer après chaque bain et si possible, de changer de maillot de bain.Contrat qualité de l'eau
Il y a 3 ans, rappellent nos confrères de France Bleu Provence, un "contrat de baie" a été signe entre l'Etat, l'Agence de l'eau et les collectivités locales autour de Marseille, pour préserver et restaurer la qualité de l'eau. Un contrat à 265 millions d'euros sur 6 ans qui prévoit l'amélioration du traitement des eaux usées et des eaux pluviales.a indiqué Didier Réault, également président du "Comité des baies".Il faudra attendre encore quelques années pour rattraper le retard et minimiser les risques de pollution des plages
Selon Christine Juste, porte-parole régionale Ecologie les verts, ces pollutions sont liées à une bétonisation à outrance et d'un réseau sous dimensionné.
Rien n'a été fait pour penser à un réseau secondaire qui permettrait ainsi d'éviter des débordements
a affirmé Christine Juste.