Les gardiens de prison se donnent rendez-vous ce vendredi devant les Baumettes pour une opération escargot dans le centre ville de Marseille. Bouchons en perspective.
Les gardiens de prison ont décidé de changer de mode de contestation. Habitués des blocages matinaux qui ne durent jamais très longtemps, ils ont décidé de partir ce vendredi en opération escargot dans le centre-ville de Marseille. Un parcours qui partira des Baumettes vers la préfecture ou ils espèrent être reçus.
Mais si le mode de protestation change, les raisons de la colère sont les mêmes. Une revalorisation des salaires pour rendre le métier plus attractif, et plus d'embauches. Mais depuis l'attaque d'un surveillant à la prison de Condé-sur-Sarthe par un détenu radicalisé avec un couteau en céramique, indétectable par les portiques de sécurité, les gardiens souhaitent l'instauration de fouilles systématiques des détenus de retour de parloir.
Entre les années 1980 et 2010, la loi permettait que les détenus soient fouillés « aussi souvent que nécessaire. » Et systématiquement avant et après les parloirs. La Cour européenne des droits de l’homme a condamné la France, à plusieurs reprises pour le caractère systématique de ces fouilles. En 2009, un nouvel article est venu encadrer cette pratique : les fouilles doivent être « justifiées », s’il y a soupçon d’infraction, et « adaptées » à la personnalité des détenus.
Les gardiens de prison estiment que ces fouilles doivent se faire à chaque fin de parloir. En revanche, la fouille des visiteurs n'est pas autorisée.