Elles sont de plus en plus nombreuses, et de plus en plus bruyantes. Les perruches nichent à Marseille. C'est pourquoi mercredi, une grande opération de recensement de ces oiseaux a été effectuée : on en dénombre 1460 sur Marseille et ses environs.
Elles sont jolies, mais commencent à devenir un peu envahissantes. Les perruches se sentent bien à Marseille, et elles le font savoir.
Mercredi à la tombée du jour, un grand recensement de ces oiseaux a été effectué, grâce à l'action de Marine Le Louarn, une docteure en écologie. Pour cela, il suffit d'être présent sous ce qu'on appelle un dortoir : l'endroit où nichent les oiseaux.
Le dortoir, un lieu de lien social
A Marseille, l'un de ces dortoirs, est un platane situé sur le Bd Rabatau. A l'heure où le soleil se couche, tendez l'oreille, vous entendrez les centaines de perruches, très ponctuelles, venir se poser sur les branches de l'arbre.
Alors comment les perruches ont-elles choisi ce platane ? Tout simplement pour se protéger des prédateurs : "il y a moins de prédation dans les zones urbanisées. Elles aiment les lieux bruyants et lumineux" indique Marine Le Louarn. Une fois en sécurité, elles communiquent entre elles, nichent, et se préparent à passer la nuit.
Introduites à Marseille dans les années 90 dans le parc Borély, depuis, les perruches n'ont plus quitté la ville. Originaires d'Afrique, d'Inde, ou encore de la chaîne de l'Himalaya, la perruche est une "espèce plastique", c'est-à-dire qu'elle s'acclimate bien à tous les milieux et tous les climats.
Jolies, mais nuisibles
Les perruches se sentent tellement bien à Marseille, qu'elles s'y reproduisent. Et cela commencent à agacer le voisinnage :
Les perruches peuvent être une source de nuisance sonore, économiques car elles ravagent les vergers, mais aussi sanitaires, à cause des fientes qu'elles laissent sur les trottoirs
reconnaît la chercheuse.
La population a doublé en 4 ans à Marseille
Deux fois par an, Marine Le Louarn effectue des comptages, l'un en hiver et l'autre en période de reproduction. Cette fois-ci, sur les trois dortoirs situés à Marseille et Aubagne, la chercheuse et ses assistants ont dénombré plus de 1463 perruches. C'est deux fois plus qu'il y a quatre ans.