Le projet de réplique de la grotte Cosquer a été dévoilé hier par la Région Sud. Les travaux devraient débuter en février 2020, pour une ouverture du site en juin 2022 à la Villa Méditerranée.

L'essentiel du jour : notre sélection exclusive
Chaque jour, notre rédaction vous réserve le meilleur de l'info régionale. Une sélection rien que pour vous, pour rester en lien avec vos régions.
France Télévisions utilise votre adresse e-mail afin de vous envoyer la newsletter "L'essentiel du jour : notre sélection exclusive". Vous pouvez vous désinscrire à tout moment via le lien en bas de cette newsletter. Notre politique de confidentialité

C'est un site archéologique d'une valeur inestimable, voué à la disparition. La grotte Cosquer, située dans la calanque de la Triperie, entre Cassis et Marseille, va donc être répliquée. La région Sud en a dévoilé le projet. 

Témoignage d'une vie, et d'un art pariétal hors du commun, la grotte Cosquer, située à 37 mètres de profondeur, en dessous du niveau de la mer, a été découverte par le plongeur et scaphandrier Henri Cosquer. Amateur de défis, il la visitera plusieurs fois en solitaire entre 1985 et 1991. Pour y accéder, il lui fallait traverser un tunnel immergé long de 175 mètres. 

Un lieu de cérémonie occupé entre - 19 000 et - 27 000 avant notre ère

Depuis 1991, date à laquelle Henri Cosquer a déclaré sa découverte (après la mort de trois plongeurs dans le tunnel d'accès), seules les missions scientifiques ont pu y accéder. Des études au Carbone 14, ont permis de dévoiler deux périodes d'occupation : les peintures d'animaux datent de - 19 000 avant notre ère. Les mains rouge et noir, elles, ont été réalisées autour de - 27 000 ans.

Au total ce sont 270 oeuvres d'art pariétal qui ont été mise au jour : des représentations d’animaux marins tels que les phoques, les méduses et les pingouins, dont la présence en Méditerranée date de la dernière glaciation, mais aussi de nombreux chevaux, bisons et aurochs. 65 reproductions de mains en négatif ont été réalisées grâce à la technique du pochoir.

Pourquoi une réplique ?

Si nos ancêtres ont pu réaliser des cérémonies dans cette grotte, aujourd'hui, impossible d'y accéder sans être un plongeur expérimenté. De plus, le réchauffement climatique accélérant la montée des eaux, condamne la caverne à une immersion totale. La caverne connaît également des problèmes de conservation : les peintures se dégradent inéluctablement. 
 


Les relevés scientifiques, et les photographies vont permettre de réaliser une réplique hors du commun, dans un seul but, préserver ce patrimoine archéologique d'exception, et montrer au grand public un lieu, une histoire, un art, qui jusqu'alors lui étaient inaccessibles. 

Une visite scénarisée comme une plongée.

C'est la société Kléber Rosillon qui est chargée de réaliser le projet. L'entreprise, spécialisée dans la gestion de site culturel et touristique, a déja réalisé la reconstitution de la grotte Chauvet en Ardèche. Ce site, attire chaque année 350 000 visiteurs par an.
 


"À bord d’un mode de visite innovant - « des modules d’exploration » autonomes -, les visiteurs découvriront la reproduction de la grotte originale,ses chefs-d’oeuvre extraordinaires et l’ambiance calme et sereine décrite parles explorateurs. Au-delà de cette visite, le public pourra approfondir sesconnaissances sur l’art pariétal et la préhistoire, mais aussi sur la montée duniveau des mers liée au réchauffement climatique - question qui se pose à toute l’Humanité -, responsable de l’engloutissement de la grotte originale" explique Geneviève Rossillon, Présidente de la société Kléber Rossillon.

Il s'agit d'un partenariat Public Privé entre la Région Sud et l'entreprise. Budget total 23 millions d'euros, 10 apportés par la région, 13 par Kléber Rossillon. Le prestataire, promet 500 000 visiteurs par an de la grotte Cosquer, "en rythme de croisière".

La Villa Méditerranée enfin réhabilitée

En choisissant la société Kléber Rossillon, la Région fait le pari d'une réussite culturelle et touristique. Mais elle se soulage surtout d'une "gouffre financier" comme le disait en octobre dernier Renaud Muselier. La Villa Méditerranée qui n'a jamais vraiment trouvé sa vocation à Marseille, c'était "70 millions d'euros pour la construction, 15 millions de travaux de rénovations, et 5 millions par an de fonctionnement, pour aucun retour sur investissement" détaille le président de la Région Sud. 
 
Tous les jours, recevez l’actualité de votre région par newsletter.
Tous les jours, recevez l’actualité de votre région par newsletter.
Veuillez choisir une région
France Télévisions utilise votre adresse e-mail pour vous envoyer la newsletter de votre région. Vous pouvez vous désabonner à tout moment via le lien en bas de ces newsletters. Notre politique de confidentialité
Je veux en savoir plus sur
le sujet
Veuillez choisir une région
en region
Veuillez choisir une région
sélectionner une région ou un sujet pour confirmer
Toute l'information