A peine ouvert, le procès du groupe Bourbon, et de huit de ses cols blancs, a été reporté pour un vice de procédure. Les prévenus comparaissaient devant le tribunal de Marseille pour "corruption" d'agents du fisc en Afrique.
Le procès du groupe Bourbon et de huit de ses cadres qui devait se dérouler à partir de ce lundi jusqu'au 27 mars, a été reporté à peine ouvert, pour un vice de procédure.
Le groupe Bourbon emploie 8400 salariés dans 45 pays. Basé à Marseille, et spécialisé dans les services maritimes de l'industrie pétrolière, il est au coeur d'une affaire de corruption d'agents du fisc en Afrique.
Le délai d'un mois minimum dont disposait le juge d'instruction pour renvoyer les huit prévenus devant la justice n'ayant pas été respecté, la présidente du tribunal a ordonné ce lundi que l'ordonnance qui leur notifiait leur comparution devant un tribunal soit renvoyée devant le ministère public afin qu'elle soit "régularisée".
En conséquence, le procès qui devait durer jusqu'au 27 mars a été reporté.
Les avocats de la défense avaient en effet pointé à l'ouverture du procès lundi matin l'"irrégularité" de l'ordonnance de 176 pages qui, rendue avec deux jours d'avance sur le délai légal, les avait privés de la possibilité de déposer des dernières observations.
a réagi Marc Cherqui, le prévenu par lequel l'affaire a été révélée.Ils ont utilisé des moyens de procédure pour noyer le poisson et se préserver d'une condamnation presque certaine car ils ont les moyens de se payer des avocats. C'est honteux
Retour sur les faits
Le 19 octobre 2012, de retour d'un voyage d'affaires au Nigeria, Marc Cherqui, directeur financier du groupe Bourbon, avait déclaré la perte de son bagage à l'aéroport de Marseille Provence à Marignane.La valise qui avait été retrouvée puis confiée aux douanes, contenait, rangés en liasses de 100 dollars, quelque 250 000 dollars.