Les rassemblements prévus ce samedi autour du nouveau local d'extrême droite à Marseille, le Bastion social, viennent d'être interdits par les autorités. Ce nouveau local est inauguré par un groupuscule d'extrême droite radicale, composé d'ex-membres de l'Action française.
Le Bastion social s'est déjà implanté dans plusieurs villes de France (Aix-en-Provence, Lyon, Strasbourg et Chambéry). Ce groupuscule, issu des franges les plus radicales de l'extrême droite, inaugure ce samedi son nouveau local à Marseille, rue Fort-Notre Dame dans le quartier du Vieux-Port. Il explique vouloir aider les plus démunis en offrant une aide sociale.
Des anciens de l'Action française
Ces anciens militants de l'Action française appellent leurs sympathisants à venir célébrer ce nouveau bureau. Des mouvements de gauche, d'extrême gauche et des anti-fascistes appellent eux aussi à manifester ce jour-là contre l'implantation de ce local. Devant les risques de heurts, les autorités ont donc préféré interdire tout rassemblement samedi dans ce secteur. Le préfet de police a pris un arrêté hier en ce sens, il évoqueun risque très important de confrontation violente
Le collectif, qui dénonce ce qu'il appelle un mouvement "néo-fasciste", est composé de plusieurs associations (Ligue des Droits de l'Homme, Unef, Attac...) et de syndicats dont la CGT.
Les antifascistes, on ne viendra pas les chercher, mais si eux viennent nous attaquer, il faut qu'ils sachent qu'on se défend très bien.
prévient le dirigeant national du bastion social, Steven Bissuel, interrogé par l'AFP.
Marseille a déjà connu au cours des derniers mois plusieurs débordements violents autour de rassemblements des royalistes de l'Action Française, dont une partie des militants a rejoint le Bastion social, et qui ont aussi déjà été mis en cause pour leurs méthodes violentes lors d'actions coup de poing.