Marseille : sursis et inéligibilité requis contre Karim Zéribi pour abus de confiance et abus de biens sociaux

Deux ans de prison avec sursis, 20.000 euros d’amende, cinq ans d'inéligibilité et d'interdiction de gérer une entreprise ont été requis mercredi soir en appel à l'encontre de l'ex-élu Karim Zéribi.

La "Grande Gueule" a-t-elle été prise la main dans le pot de miel ? L’ex-député européen, élu marseillais et chroniqueur sur RMC, Karim Zéribi est accusé d’abus de biens sociaux et d’abus de confiance.

En cause, ses interactions avec les deux associations qu’il a créées (Agir Pour la Citoyenneté et APC-Recrutement). Celles-ci étaient subventionnées par le conseil régional d'Ile-de-France et le conseil général des Bouches-du-Rhône.

L’argent public obtenu pour ces associations aurait en réalité servi à financer des événements et des dépenses de campagne. Karim Zéribi a par exemple commandé pour son association un sondage BVA qui interrogeait, entre autres, sur sa popularité et sa notoriété.

L'avocate générale a ainsi pointé une "gestion douteuse des salaires et des employés de ses entreprises". Autre exemple d'amalgame, Karim Zéribi utilisait le local de l'une de ses associations pour abriter son local de campagne lors des municipales de 2014. 

En plus des peines de sursis et d'inéligibilité, elle a réclamé la confiscation de son domicile marseillais.

Mélange des genres

Un échange de mails prouve qu’il a tenté de facturer des frais de transport de militants à son association parce que les comptes de campagne étaient clos.

En somme, il est lui est reproché "d’avoir sciemment créé ces associations et de les avoir détournées de leur objectif en employant leurs moyens humains et financiers à son propre profit", comme l’affirme l'ordonnance de renvoi.

Ce dernier précise aussi que : "en l’espèce et par un mélange absolu des genres, Karim Zéribi a fait en sorte que les associations APC et APC-R servent totalement et quasi exclusivement ses intérêts privés et politiques".

Un procès pour l'exemple ? 

Pour sa défense, Karim Zéribi assure qu’il s’agit d’un "procès politique" et qu’il a été cloué au pilori pour servir d’exemple.

"Accusé coûte que coûte, ce n'est pas ça la justice", avait-il déclaré dans un tweet après son jugement en première instance. 

Rayane Zéribi, le fils de Karim, avait aussi été condamné à six mois de prison avec sursis et à 3.000 euros d'amende pour apparaître comme "un gérant de paille qui ne faisait qu'entériner les décisions de son père", selon l'ordonnance de renvoi.

L'arrêt a été mis en délibéré au 17 novembre. 

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