Ce dimanche 26 septembre, une marche blanche est organisée à Marseille en hommage à Rayanne, un adolescent de 14 ans tué par balle le 18 août dernier. Il a été assassiné dans le 14ème arrondissement de la cité phocéenne, potentiellement à cause d'un règlement de compte.
Il est la plus jeune victime de France de règlements de comptes. Assassiné le mois dernier, Rayanne n'avait que 14 ans. Il a été tué au niveau de la résidence Louis-Villecroze, à la cité des Marronniers, dans le 14ème arrondissement de Marseille.
La marche blanche en son honneur a commencé à 10h30, place Cadenat Belle de mai, à Marseille. Le parcours a conduit les participants jusqu'à la cité des Marronniers, avant de rejoindre le parc de la mairie du 13/14ème.
La maman de Rayanne est en tête du cortège et scande le slogan : "justice pour Rayanne".
Des motards ont été invités à clore le cortège. Rayanne adorait la moto. Il se faisait même appeler "VR46", en référence au champion du monde de la discipline, Valentino Rossi.
Un règlement de comptes sanglant
Il était environ 22h lorsque Rayanne et deux autres enfants ont été victimes de tirs d'un fusil d'assaut. Rayanne a été touché à l'abdomen et à la jambe à sept reprises et n'a pas survécu à ses blessures.
Les trois jeunes se trouvaient à l'entrée d'un point de deal. Mais d'après sa famille, il est impossible que Rayanne ait participé au trafic. "Si mon neveu avait été dans ça, je l'aurais admis, en disant qu'il avait vrillé. On peut dire beaucoup de choses de lui, notamment qu'il pouvait avoir mauvais caractère, mais pas qu'il était dans le réseau ou qu'il était déscolarisé", a déclaré Laetitia Limon, sa tante, à nos confrères du JDD.
Sa mère est du même avis : "mon fils est mort à l'entrée des Marronniers et non pas à l'intérieur où se trouve le trafic de drogue", argumente-t-elle.
Des habitants sous le choc
Baya, qui a perdu son fils Nabil, est malheureusement une habituée des marches blanches. Elle veut souligner que toutes les victimes ne sont pas liées à un règlement de compte ou à un trafic de stupéfiants.
Hassen Hammou, président de l'association "Trop jeune pour mourir" estime qu'il faudrait mettre en oeuvre un plan de désarmement des quartiers pour éviter que ce genre de drames se reproduisent. "On remarque qu'on a passé un cap dans le degré de violence. Les voyous n'ont plus peur d'aller régler leurs comptes de jour comme de nuit et les victimes sont de plus en plus jeunes", précise-t-il.
Dans le cas de Rayanne, une enquête est en cours pour "assassinat en bande organisée".