Depuis ce jeudi 5 décembre au soir, les infirmiers bloquent les urgences de la Timone. Ils protestent contre le sort fait à leur cadre supérieur, Catherine Bompard, lors d'une réunion avec la direction le 4 décembre dernier. Malgré deux réunions avec le directeur général, la situation reste tendue.
Les représentants du personnel ont rencontré le directeur général de la Timone à deux reprises, dans la soirée de jeudi soir et ce vendredi matin.
Des avancées dans les revendications ont été obtenues, mais la situation n'est toujours pas satisfaisante.
Ils ont obtenu la reconnaissance de l’extrême violence avec laquelle leur cadre supérieure a été traitée, selon un infirmier à la Timone.
Ils ont également réussi à faire acter un renouvellement des interlocuteurs pour sortir de cette situation de blocage.
Selon le personnel en grève, ces acquis ne sont pas suffisants pour sortir du conflit.
Même si le blocage des urgences est levé, le service tourne au ralenti, avec de fortes perturbations liées aux nombreux arrêts maladie qui se multiplient depuis ce jeudi.
80% du personnel est en arrêt maladie. Les patients sont détournés sur les autres hôpitaux de la ville.
En direct aux Urg de La Timone. 80% du service est fermé Les paramed ont stoppé toute activité en soutien à une cadre sup de santé. Les internes, externes et étudiant en soins inf assurent les soins, le brancardage, etc. C'est la cataclysme. @BFMTV @France3tv @France3Provence pic.twitter.com/5zoymm0DFO
— Et ça se dit Médecin ??? (@ecsdmed) December 6, 2019
Soutien
Jeudi 5 décembre au soir, seuls les patients les plus graves pouvaient entrer dans le service des urgences de la Timone à Marseille. En fin de journée, les infirmiers avaient décidé de bloquer les urgences pour l'arrivée des patients.Une équipe paramédicale de 25 soignants, rejoints par des soignants de l'extérieur, ont protesté contre le sort fait à leur cadre supérieur qu'ils "estiment beaucoup", Catherine Bompard, lors d'un entretien "très musclée et très difficile pour elle" avec la direction, mercredi 4 décembre dernier.
"Ils lui ont fait comprendre qu'elle faisait un travail totalement inefficace et qu'elle n'avait pas du tout sa place ici", résume un infirmier qui participe au blocage.
"Nous travaillons avec elle depuis 10 ans. Elle a permis de créer et de réunifier le service d'urgences sur Marseille notamment à la Timone."
La grève repose également sur des revendications plus larges comme une augmentation des effectifs, la réouverture de lits pour l'accueil correct des patients et la revalorisation salariale pour tous les paramédicaux.