Jean-Paul Belmondo est mort à l'âge de 88 ans. Le cinéma pleure le plus populaire des acteurs français. Peu s'en souviennent sans doute, mais c'est à Marseille qu'il fit ses débuts devant les caméras en 1958.
Il n'avait qu'un petit rôle dans "Drôle de dimanche". Dans ce film de Marc Allégret, il côtoyait les stars de l'époque, Arletty, Danièle Darrieux et Bourvil. En 1958, Jean-Paul Belmondo était bien loin de s'imaginer qu'un jour il les surpasserait tous dans le coeur des Français.
A l'époque, à Marseille, Noailles évoquait le Grand Hôtel où descendaient ces vedettes parisiennes.
Huit films tournés à Marseille
A peine deux ans plus tard, il tourne sur le Vieux Port la première scène du film qui le fera entrer dans la légende du cinéma, "A bout de souffle" de Jean-Luc Godard.
Au total, Bébel a tourné huit films dans la cité phocéenne, dont "Un nommé La Rocca" (1961) et "Borsalino" avec Alain Delon (1970) et "Le Marginal" (1983).
"Hormis son talent, c'était vraiment une personne d'une gentillesse et d'une bienveillance, il avait toujours à coeur de faire rire," se souvient émue Valérie Fedele qui lui avait consacré une exposition au château de la Buzine en 2017. "Il y a peu d'acteurs comme lui, tout le cinéma est endeuillé ce soir et c'est une grande tristesse pour les personnes qui l'ont cotôyé."
L'exposition marseillaise avait permis au public d'entrer dans l'intimité de l'acteur préféré des Français. "Des années après, on m'en parle encore, c'est dire l'impact que cela avait pu avoir", ajoute la directrice du Château de la Buzine.
Une histoire d'amour avec Marseille
Jean-Paul Belmondo faisait souvent un saut de sa résidence cannoise jusqu'à Marseille. Amoureux de sport, il était fan de l'OM et il n'était pas rare de le voir dans les gradins du stade Vélodrome.
"Jean-Paul Belmondo a toujours eu une histoire d'amour particulière avec Marseille, il disait qu'il aimait cette ville, la gaité des gens...".
Pour l'inauguration du château de la Buzine, Bébel avait fait venir Charles Gérard, Robert Hossein, Charles Aznavour, tous partis ces trois dernières années. "Il nous disait la peine de voir partir tous ses amis, en disant un jour, ce sera mon tour", se rappelle Valérie Fedele.
A 88 ans, Bébel a rejoint sa bande de fétards du conservatoire, Claude Brasseur, Jean-Pierre Marielle, Jean Rochefort, Claude Rich, ou encore Guy Bedos...