Entre Bruno Gilles et Martine Vassal, le divorce est consommé. Le sénateur LR, candidat dissident au second tour des municipales, ne votera pas LR au 3e tour, si la tête de liste des Républicains se présente. Il souhaite une "candidature apaisante".
Au lendemain de la victoire du Printemps Marseillais au second tour des municipales à Marseille, les tractations ont débuté. Le premier à s'exprimer c'est Bruno Gilles et le sénateur LR pose ses conditions.
Candidat dissident dans cette élection, Bruno Gilles se dit prêt à soutenir la droite au troisième tour lors du prochain conseil municipal uniquement si Martine Vassal n'est pas la candidate choisie.
"Je ne serai pas évidemment candidat à la mairie de Marseille, mais je souhaite qu'il émerge de ce camp de la droite, des Républicains, du centre et des progressistes, une candidature qui soit apaisante et apaisée, explique-t-il, une candidature alternative, qui permettra peut-être à certains de se retrouver."
Pour Bruno Gilles, cette "candidature alternative", ça ne peut être celle de Martine Vassal, "qui a subi un fort échec dans les 6e et 8e arrondissements, et il faut le reconnaître quand même, un échec sur l'ensemble de la ville."
Après une campagne très tendue, Bruno Gilles reste très remonté contre Martine Vassal et enfonce le clou : "il y a quelques mois encore, on pensait que Martine Vassal pouvait être maire, sans que les électeurs se déplacent, ça n'a pas été le cas".
"J'ai entendu Renaud Muselier qui disait que si Martine Vassal ne pouvait pas dégager autour d'elle une unanimité, une unité, un rassemblement, il pensait que vus les résultats dans son secteur, ça pouvait être Lionel Royer-Perreault."
A l'issue du second tour dimanche soir, la candidate du Printemps Marseillais ne dispose que d'une majorité relative et la droite est encore loin de s'avouer vaincue.
Sur l'ensemble de la deuxième ville de France, Michèle Rubirola recueille 38,3% des voix, huit points devant Martine Vassal, et 42 sièges de conseillers municipaux sur 101.