Martine Vassal, présidente du département des Bouches-du-Rhône et de la métropole Aix-Marseille, partira officiellement sous la bannière des Républicains pour les élections municipales à Marseille, a tranché mercredi la commission d'investiture LR.
La Commission Nationale d'Investiture, qui s'est réunie le 27 novembre au siège des Républicains, a choisi d'apporter son soutien à Martine Vassal, plutôt qu'à son rival Bruno Gilles.
La présidente du département des Bouches-du-Rhône et de la métropole Aix-Marseille a obtenu 27 voix contre 11 pour Bruno Gilles.
Le sénateur LR des Bouches-du-Rhône a fait part de sa "déception", "un véritable crève-coeur" dans un communiqué publié sur son compte Twitter.
Bruno Gilles a aussi confirmé qu'il maintenait sa candidature à la mairie de Marseille proposant "un large rassemblement (...) à tous ceux qui veulent mettre fin au système".
La candidate LR à la mairie de Marseille a aussitôt réagi : "Je ne me résous pas à ce qu’il porte une candidature dissidente de celle de notre famille politique et l’appelle à me rejoindre pour associer nos forces et nos idées au service des Marseillaises et des Marseillais".Ma réaction au vote de la Commission d'Investiture#EnsemblePourMarseille#BG2020#MarseillePlusLoin pic.twitter.com/20dE96HKDE
— Bruno Gilles (@brunogilles13) November 27, 2019
Martine Vassal, adoubée par le maire sortant Jean-Claude Gaudin qui est resté 25 ans aux manettes de la cité phocéenne, est soutenue dans sa course à la mairie de Marseille, par quelque 90 élus locaux.
A Marseille, Martine Vassal a aussi reçu le soutien du mouvement Libres! de la présidente d'Ile-de-France Valérie Pécresse, qui défend une ligne plus centriste au sein des Républicains.
La présidente du département des Bouches-du-Rhône et de la métropole Aix-Marseille devrait être tête de liste dans le 4e secteur (6e et 8e arrondissements), un secteur acquis aux Républicains lors des municipales.
Tout comme à Lyon et Paris, le maire de Marseille est désigné selon un mode de scrutin bien particulier, au suffrage universel indirect. Les électeurs votent pour élire des conseillers par secteur, qui une fois élus à l'Hôtel de ville, désigneront le maire de Marseille.
Du changement… dans la continuité
Pour Les Républicains, l'enjeu est de taille, alors que les municipales leur offrent une chance de remonter la pente après leur déroute aux européennes de mai (8,5% des voix)."Ce serait dommage de perdre", murmure-t-on dans les rangs LR, alors qu'à Marseille, les autres partis sont eux aussi divisés.
Martine Vassal est élue depuis 18 ans dans la majorité municipale. Une longévité tout aussi importante pour le sénateur Bruno Gilles, qui y siège depuis 25 ans.
Mais à trois mois et demi des municipales, la chambre régionale des comptes (CRC) a dressé lundi un bilan lourd à porter pour les deux membres de la majorité de Jean-Claude Gaudin.
Un bilan sur lequel l'opposition tire à boulets rouges et dont les points -personnels, écoles, immobilier, finances- figurent comme autant de thèmes de campagne.
Pour les municipales des 15 et 22 mars à Marseille plusieurs candidats font déjà campagne pour succéder au maire LR Jean-Claude Gaudin qui ne se représente pas après quatre mandats.
Le député Saïd Ahamada, pour LREM, Sébastien Barles pour EELV, le sénateur RN Stéphane Ravier, le patron de l'UDE Christophe Madrolle, la présidente LR du département Martine Vassal, et le sénateur LR Bruno Gilles.
D'autre part, des discussions n'ont pas encore abouti pour une éventuelle candidature commune associant à gauche le PS, LFI et des représentants de collectifs citoyens.