C'est une fermeture qui inquiète les élus en charge des centres sociaux et les habitants impactés. L'arrêt du centre social de la Solidarité, dans le quinzième arrondissement de Marseille, a été voté ce lundi 7 octobre par la ligue de l'enseignement des Bouches-du-Rhône.
C'est une structure située au sein de la cité de la Solidarité, dans le 15ᵉ arrondissement de Marseille. Le centre social du même nom ferme définitivement ces portes. C'est ce que confirme le délégué général adjoint de la ligue de l'enseignement des Bouches-du-Rhône, Karim Touche, ce 11 octobre. C'est cette dernière qui gère le site. L'intéressé indique que la décision a été votée ce lundi 7 octobre par le conseil d'administration.
Une réunion publique prévue auprès des habitants
Il évoque notamment des faits de "violences", notamment verbales, en particulier des actes qui ont eu lieu jeudi dernier. S'il ne rentre pas dans le détail, il explique réserver sa parole à une réunion publique avec les habitants prévue "jeudi ou vendredi prochain" pour expliquer la situation.
Une annonce que déplore Ahmed Heddadi, adjoint au sein de la ville de Marseille en charge du lien social, de la vie associative, des centres sociaux, du bel âge et de l'animation urbaine. "Il y a déjà un manque de service public dans ce type de quartier. Il y a eu un adolescent de 14 ans impliqué dans la mort d'un chauffeur, et ce public-là est vraiment la cible des centres sociaux", réagit l'élu. Il indique avoir contacté le préfet de région.
La structure compte une dizaine de salariés, dont beaucoup sont "en arrêt de travail", précise le délégué général.
"On est tous perdus face à cette nouvelle"
"On est tous perdus face à cette nouvelle", réagit l'une des habitantes, qui est impliquée au sein du centre social et a souhaité rester anonyme. Elle explique avoir quatre enfants, pour lesquelles les activités ont été payées. "Nous n'avons pas été prévenus. On a besoin d’un centre social, c’est une obligation. Tout le monde a besoin de ça".
Il y a même des mamans qui bénéficient de cours de français, qui veulent apprendre, et qui ne pourront plus en bénéficier. Il y a des gens qui ont besoin d'imprimer des documents, tout le monde ne sait pas lire et écrire.
Une habitante impliquée au sein du centre social
Elle explique que les habitants souhaitent se mobiliser face à cette décision, notamment pour lancer une pétition.