"On réclame le respect pour nos morts et pour les survivants" : une marche en soutien avec Mayotte, dévastée par le cyclone Chido

Six jours après le passage du cyclone Chido à Mayotte, une marche en soutien aux Mahorais à Marseille fait entendre la voix de la colère, tandis que sur place les sinistrés attendent toujours eau et nourriture, promis par Emmanuel Macron.

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À Mayotte, six jours après le passage du cyclone Chido, les habitants livrés à eux-mêmes attendent toujours l'aide promise par l'État, après le départ d'Emmanuel Macron. À Marseille, ce samedi 21 décembre, quelque 200 personnes ont participé à une marche organisée en soutien aux Mahorais, par des collectifs citoyens et SOS Comorres, association marseillaise qui avait lancé ce vendredi un appel à la solidarité via les réseaux sociaux.

"C’est l'apocalypse"

Derrière une banderole sur laquelle on pouvait lire écrit en rouge " Mayotte à l'abandon ", les manifestants étaient venus dire leur colère face au mépris. Noro, qui se présente comme "franco-comorienne, malgache et mahoraise", était là pour soutenir sa "famille, les 350 000 habitants de l’île", confrontés, dit-elle à "l'apocalypse", au manque d'eau, de nourriture et d'électricité, quand "90% de la population est privée d’un toit".

Mais cette jeune femme en a gros sur le cœur et laisse éclater son indignation : "On réclame de la dignité humaine, du respect pour les morts et pour les survivants, de l'accompagnement, de la solidarité, et de l'eau !".

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Une centaine de personnes se sont réunies à Marseille ce samedi 21 décembre en solidarité avec Mayotte, dévasté après le passage du cyclone Chido. ©Lucie Nuttin FTV

Face à l'impatience des habitants, vendredi soir, le chef de l'État avait pourtant promis le raccordement au moins partiel des foyers à l'eau dès le lendemain,"la priorité des priorités" étant selon lui "le combat pour l'eau potable, l'eau de consommation" face au risque de déshydratation qui menace les sinistrés.

"Des paroles qui font mal"

"Solidarité et colère " sont les deux mots qui guident cette marche selon Mohamed Itrisso, cofondateur de l'association SOS Comores, pour qui "Mayotte n'est pas traitée comme elle devrait l'être".

En toile de fond, la polémique autour des propos d'Emmanuel Macron."Si c'était pas la France, vous seriez 10 000 fois plus dans la merde !", avait lancé le président jeudi, au milieu de la foule qui criait sa colère et son désespoir.

Le président Macron est venu dire aux Mahorais 'pourquoi vous venez vous plaindre, prenez les miettes que l’on vous donne et fermez-la'.

Mohamed Itrisso, co-fondateur de l'association SOS Comores

France 3 Provence-Alpes

"Stigmatisant, insultant", répond Mohamed Itrisso. Le porte-parole de SOS Comores estime que "ces paroles qui font mal " sont "indignes d’un chef d'État, du moins s'il considère que Mayotte est française, là aussi la question se pose".

Solidarité financière

Les députés LFI Sébastien Delogu et Manuel Bompard ont rejoint la marche pour afficher leur soutien aux populations sinistrées, tout comme le maire de Marseille, Benoît Payan. De son côté, la Ville de Marseille avait promis, au lendemain de la catastrophe, une aide d'urgence de 50 000 euros. La Métropole d'Aix-Marseille-Provence et le département des Bouches-du-Rhône ont aussi annoncé, dans un communiqué vendredi 20 décembre, débloquer 100 000 euros d'aide exceptionnelle pour venir en aide aux Mahorais.

Cette "aide de solidarité exceptionnelle" étant destinée "aux premiers besoins d'urgence des sinistrés : alimentaire, eau, secours et soins".

L'OM a informé, ce samedi dans un communiqué, apporter également son soutien "par le biais d'une vente aux enchères des maillots portés par nos joueurs face à l'AS Saint-Etienne ce dimanche". Les fonds récoltés seront ainsi reversés au Secours populaire français qui intervient sur place.

Article écrit avec Lucie Nuttin.

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