En plein Parc national des Calanques, des tonnes de déchets ont été ramassées ce mardi matin. Cette fois-ci, les bonnes volontés bénévoles n'étaient pas suffisantes, la mairie est venue déblayer le terrain.
Une colline de pneus, une vieille cuve d'huile, divers déchets du bâtiment... le tout jeté en plein coeur du Parc national des Calanques, devant l'ancienne piscine de Luminy.
Avec son association Clean my Calanques, Eric Akopian organise des ramassages de déchets depuis 2017. Son association a permis de ramasser 29 tonnes de déchets. Cette fois, le chantier est trop important. Il lance l'alerte sur les réseaux sociaux.
Après avoir diffusé une photo de la décharge sauvage de Luminy le week-end dernier, la mairie de @marseille nous a contacté pour intervenir aujourd'hui. L'opération de déblayage est en cours ! pic.twitter.com/Y26TSsB6XJ
— Clean my Calanques (@CleanMyCalanque) March 9, 2021
La mairie de Marseille le contacte et déploie tracteurs et pelles. Les employés ne semblent pas surpris par la décharge, ils disent même en avoir l'habitude : "ça, c'est sale, mais il y en a qui sont pires", commente un employé de la ville.
Ce cas n'est pas isolé à Marseille. Pour mesurer l'ampleur du problème, des collectifs ont voulu cartographier les dépôts sauvages. "Ce sont carrément des décharges professionnelles. Ce ne sont pas des décharges où le particulier va jeter son armoire. Grosso modo, il y en a entre 50 et 70 à Marseille", décrit Jeannot Felden, président de l'association Marseille ma ville. Ces professionnels sont très discrets, ils seraient rarement pris sur le fait.
Organiser de telles opérations de ramassage de déchets n'est pas une solution durable. De gros rochers sont disposés pour éviter le passage des camions.
"Ce qui est horrible, c'est que si tout est ramassé, tout est balisé, les gens vont trouver un autre endroit", commente Eric Akopian, de l'association Clean my Calanque, "des endroits comme ça, il y en a des dizaines à Marseille, ça va juste se déplacer."
Un ramassage comme celui-ci peut coûter jusqu'à 90.000 euros, de l'argent public évidemment. La ville dit mener une enquête afin de poursuivre les coupables.
Le maire des 11-12e porte plainte
Sylvain Souvestre, maire LR de ce secteur, envoie un communiqué de presse ce mardi pour déclarer son agacement devant ces actes d'incivisme.
#sylvainsouvestre#julienravier
— Marseille poubelle la vie (@VieMarseille) November 9, 2020
A force de se plaindre et de ne pas avoir de retour de la part de la municipalité, nous, citoyens du 11ème arrondissement avons décidés de passer à l'action.
Ici avenue Pierre Menard et avenue Emmanuel Allard laissés à l'abandon depuis un moment. pic.twitter.com/gzSRlluC4m
Le maire de secteur a porté plainte contre X pour "condamner et stopper ces actes scandaleux." Il envoie également au préfet sept demandes d'autorisation d'un système de vidéoprotection.