Procès de l'intrusion à SOS Méditerranée : prison ferme requise contre 11 prévenus

Les réquisitions sont tombées. Jusqu'à 1 an ferme et 10 autres peines de prison ferme requises contre des militants d'extrême-droite. Ils avaient envahi le siège marseillais de l'association SOS Méditerranée le 5 octobre 2018.

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Onze des participants à cette action "coup de poing" doivent être condamnés à de la prison ferme, entre quatre mois et un an, a estimé le procureur Ahmed Chafaï. Ce dernier a insisté sur l'attitude de "mépris" envers la justice des prévenus, aucun n'ayant exprimé de regret à l'audience et plusieurs ayant violé leur contrôle judiciaire après leur renvoi devant le tribunal correctionnel de Marseille.

Dans le détail des réquisitions : un an ferme pour Romain Espino, ex-porte-parole du gouvernement, six mois fermes pour Mathieu Balavoine et Simon Renan, un an dont six mois avec sursis pour Anne-Thais du Tertre, un an dont huit mois avec sursis pour Flora Salacroup. Six mois ferme pour Gaëtan Le Mouillour, Edouard Michaud, Jérémie Piano et Yoann Salacroup.

Six mois de prison avec sursis ont été requis contre les 11 autres membres du commando et contre la 23e prévenue, qui avait filmé l'opération depuis l'extérieur et en avait diffusé les images.

Le conseil des sept personnes présentes dans les locaux de SOS Méditerranée au moment de l'intrusion, toutes durablement traumatisées, avait demandé jeudi 15.000 euros par salarié au titre du préjudice moral.

Rappel des faits

Ces 23 militants de Génération Identitaire, un groupuscule d'extrême droite français désormais dissous sont jugés pour  "violences en réunion", mais aussi pour "participation à un groupement formé en vue de la préparation de violences contre les personnes". 

Le 5 octobre 2018, 22 ont fait intrusion dans les locaux de SOS Méditerranée dans le centre de Marseille. Une autre militante, qui a filmé les événements à l'extérieur, est accusée d'avoir diffusé des images relatives à la commission d'infraction d'atteintes volontaires à l'intégrité de la personne.

Seuls onze des 23 militants étaient présents à l'ouverture du procès devant le tribunal correctionnel de Marseille le 10 octobre dernier. 

Avec AFP.

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