L'été commence à peine et déjà la station météo Marseille-Longchamp a enregistré 38 degrés, un record de chaleur pour le mois de juin. Une telle température n'avait pas été recensée depuis juin 1935.
Ça ne vous a pas échappé, la journée d’hier a été… étouffante ! Cela s’explique. La station météo Marseille-Longchamp a enregistré un nouveau record "assez parlant pour un mois de juin", assure Paul Marquis, expert météo.
La station a enregistré 38 degrés au plus fort de la journée. "C’est une station qui a 130 ans de données, et c’est du jamais vu pour un mois de juin". En effet, ce chiffre avait grimpé à 36.9 en juin 1935. Une donnée qui a donc son importance.
Cependant, il ne s’agit en aucun cas d’un record absolu, qui lui est de 40,6 degrés, recensé en juillet 1983, mais bien d’un record pour le mois de juin. À la suite de ces fortes chaleurs, le département des Bouches-du-Rhône est placé en vigilance orange incendies.
Température et humidité, le combo de l’inconfort
Mais alors comment expliquer cette chaleur ? Comme d’habitude, il y a un phénomène derrière tout ça. La semaine dernière, c’était la faute du Sirocco si nous avions si chaud, cette fois, c’est celle de ce que l’on appelle l’effet de Foehn. Le mistral soufflait hier, et à la rencontre d’un relief, l’air s’est réchauffé en redescendant, réchauffant ainsi l’atmosphère.
Si la journée d’hier était aussi inconfortable, c’est aussi à cause de l’humidité. D’ailleurs, cet inconfort est mesurable par l’Humidex, qui est une mesure de la chaleur ressentie par les gens. Hier, sans trop de surprise, il était très élevé, s’envolant parfois au-delà de 40, et encore à 35 à minuit à Marseille. À ce stade, il est fortement recommandé de limiter les efforts.
Un été tropical
La question que l’on se pose tous, c’est : "combien de temps cela va-t-il durer ?". Car oui, cette chaleur ne réussit pas à tout le monde ! Dès ce mardi 27 juin, les températures vont commencer à baisser progressivement jusqu’à jeudi. Puis, des orages sont attendus dès vendredi matin, avec un mistral qui viendra s’installer pour quelques jours. Les températures reviendront ainsi à la normale de saison.
Pour autant, faut-il s’habituer à avoir des températures aussi élevées ? Pour Paul Marquis, la réponse est sûre. "Il n’y a pas de refroidissement climatique en vue. Depuis 2019, on a franchi un cap, puisque avant, il n’y avait pas de canicule durant ce mois. Le mois de juin se réchauffe rapidement, désormais dès que l'on arrive à la période du bac, on a des très grosses chaleurs."
Selon les prévisions actuelles, on se dirige vers "un été au ressenti tropical". Selon Paul Marquis, l’été sera chaud, avec des températures supérieures aux normales de 1 à 3 degrés, mais il sera moins chaud que l’année dernière. Le ressenti sera très humide, "très pégueux", avec des épisodes orageux fréquents.