Le parquet de Marseille a ouvert, vendredi, une enquête du chef de "violence volontaire par personne chargée d’une mission de service public". Des accusations démenties par Sébastien Delogu.
Le proviseur-adjoint et la conseillère principale d'éducation d'un lycée marseillais ont porté plainte, vendredi 10 mars, pour violence contre le député LFI Sébastien Delogu après des échauffourées lors du blocus de leur établissement, en marge de la mobilisation contre la réforme des retraites, a appris France 3 Provence-Alpes. Des accusations démenties par l'élu.
Le parquet de Marseille a, de son côté, ouvert une enquête du chef de "violence volontaire par personne chargée d’une mission de service public, sur personnel travaillant dans un établissement d’enseignement scolaire aux abords d’un établissement d’enseignement scolaire". L’enquête est confiée à la Sureté Départementale.
Une manifestation qui dégénère
Les faits se sont produits vendredi matin vers 6h30. Des dizaines de lycéens bloquent alors l'accès du Lycéen Saint-Exupéry, au Nord de Marseille. "Les jeunes disent non à la retraite à 64 ans" est inscrit sur leur banderole. Ils entonnent un "Macron, démission !" dans une ambiance plutôt bon enfant. Jusqu'à ce que la manifestation ne dégénère. Vers 8h30 le député marseillais LFI Sébastien Delogu présent sur place évoque, dans un tweet, des tensions avec un membre du personnel de l'Education nationale.
Plus tard, dans l'après-midi, deux plaintes pour violence sont déposées contre Sébastien Delogu faisant suite à des échauffourées lors du blocus. Mais que s'est-il passé précisément ?
Selon le rectorat, contacté par France 3 Provence-Alpes, "le député LFI aurait eu un comportement violent envers la CPE de l'établissement et le proviseur adjoint lors du blocage", organisé ce matin, apportant "son soutien à ses personnels malmenés dans l'exercice de leurs fonctions", rappelant que "toute violence ne se justifie pas".
Une version démentie par le député LFI
Une version démentie "fermement" par l'entourage du député LFI-Nupes de la 7ème circonscription. Dès 11 heures ce matin, sur les réseaux sociaux, le co-animateur des Jeunes Insoumis présentait l'intervention du député comme une "interposition".
Les syndicats CGT, FO, SUD et Snes, dans un communiqué, affirment quant à eux que "vers 7 heures la direction et la police sont intervenues violemment contre les élèves qui manifestaient" et affirment avoir assisté à une scène de violence : "Un membre de la direction, secondé par un policier, ont ceinturé et mis au sol un élève pour l'immobiliser", est-il écrit dans ce document.
Ils évoquent également des menaces verbales dont les enseignants auraient fait l'objet de la part du proviseur. L'union CGT affirme que ses membres sont intervenus en soutien, au côté du député Sébastien Delogu "pour empêcher que de nouvelles violences aient lieu". Contacté par France 3 Provence-Alpes, ce dernier n'a pas répondu à nos sollicitations.