Après plus d'un mois de grève contre la réforme des retraites, des artisans et des commerçants commencent à subir les conséquences. Les chauffeurs de taxi ont perdu plus de 30 % de leurs chiffres d'affaires, mais restent solidaires.
Ce lundi matin, à la sortie de la gare Saint-Charles, il n'y avait pas affluence devant le parking des taxis. Les chauffeurs stationnés là, attendent un long moment, avant de prendre en charge un client.
"C'est comme ça depuis le début de la grève à la SNCF, s'il n'y a pas de train, on n'a pas de client. Régulièrement, on attend deux à trois heures avant d'avoir une course", raconte Serge Demirdjian, chauffeur de taxi à Marseille, "et on n'est pas les seuls, je sais que les restaurateurs souffrent aussi des grèves, il y a moins de touristes..."
Selon l'Union Nationale des Taxis des Bouches-du-Rhône (UNT), les chauffeurs auraient perdu en moyenne plus de 30 % de leurs chiffres d'affaires, depuis le début du mouvement de grève contre la réforme des retraites.
"On a considérablement perdu (d'argent) avec la grève dans les transports, que ce soit à la SNCF ou à l'aéroport, mais nous restons solidaire avec ceux qui luttent pour défendre leur retraite", explique Rachid Boudjema, président de l'UNT des Bouches-du-Rhône.
Si ce matin, sur le parking des taxis de la gare il y avait peu de clients, il y avait peu de taxis également. Pour une raison simple, à Marseille, et c'est une spécificité, les chauffeurs s'organisent :
"On a un système de répartition du travail. Lorsqu'il y a une baisse d'activité, on invite les chauffeurs à rester chez eux pour qu'il y ait un volant de travail pour tout le monde et on fait un roulement", précise le président de l'UNT.
"Dans notre profession, nous souffrons depuis dix ans, depuis l'arrivée des VTC, mais c'est vrai, nous sommes une fois de plus impactés par ce mouvement de grève, il faut trouver une solution de sortie de crise, on ne peut pas continuer comme ça indéfiniment", conclut Rachid Boudjema.