Sofiane Bennacer, vu dans le film "Les Amandiers" de Valeria Bruni-Tedeschi, a été mis en examen en octobre pour les viols présumés et violences sur des anciennes compagnes. L'acteur marseillais clame son innocence.
Les César ont décidé de l'exclure de la course pour les nominations du meilleur espoir masculin 2023. Révélation du dernier film de Valeria Bruni-Tedeschi, "Les Amandiers", Sofiane Bennacer a été mis en examen en octobre à Mulhouse (Haut-Rhin) pour les viols présumés de deux anciennes compagnes et des violences sur une troisième, a révélé Le Parisien mardi 22 novembre.
Les faits se seraient produits "entre 2018 et 2019" à Mulhouse, Strasbourg et Paris, et les victimes présumées évoluent "dans le monde du théâtre", selon la procureure de la République, Edwige Roux-Morizot.
L'acteur placé sous contrôle judiciaire
L'acteur de 25 ans originaire du 3e arrondissement de Marseille a été mis sous contrôle judiciaire, a poursuivi la procureure, précisant que son parquet avait initialement requis son placement en détention provisoire. Son contrôle judiciaire lui interdit de se rendre à Paris et dans la région parisienne, à Strasbourg ainsi qu'à Mulhouse.
Selon la procureure, il lui est également interdit de rencontrer les plaignantes et les témoins, parmi lesquels Mme Bruni-Tedeschi, entendue comme témoin dans le dossier.
"Je suis innocent"
Le jeune comédien, qui avait déjà contesté les faits lors de sa mise en examen, clame son innocence dans un long message sur Instagram : "Je suis innocent (...) La présomption d'innocence existe-t-elle encore? Ou sommes-nous dans un état de non-droit, un état où la simple accusation sans fondement peut détruire une vie?"
"Je vais peut-être me faire boycotter par le cinéma. De toute façon, je me suis fait humilier au plus profond de mon âme (...) Je vais être libre dans quelques mois car je n'ai rien fait (...) S'il y avait la moindre preuve contre moi, pas de simples témoignages bidons, des vraies preuves, je serais déjà en prison", a-t-il ajouté.
La plaignante maintient "intégralement" les propos
Face à ces dénégations, Grégoire Mehl et Anne Lassalle, avocats de l'une des plaignantes, ont annoncé dans la soirée à l'AFP que leur cliente "maintient intégralement les propos et les positions déjà exprimés devant les services enquêteurs".
Cette dernière est "parfaitement consciente des enjeux de la procédure en cours", mais regrette "la médiatisation de cette affaire pour laquelle, malgré les souffrances endurées et les délais de l'enquête, elle a toujours souhaité conserver une certaine discrétion", poursuivent les avocats.
Jeudi 24 novembre, le quotidien Libération a publié les récits de deux nouvelles femmes qui mettent en cause le comédien pour des "violences sexuelles et physiques". Elles ont décidé de ne pas porter plainte.
Avec AFP.