La gare de Marseille Saint-Charles a été partiellement nettoyée cette nuit par une entreprise mandatée par la SNCF, alors que les salariés de Laser Propreté sont toujours en grève. Kamel Djeffel, porte-parole de l'intersyndicale, dénonce un délit d'entrave à la grève.
Dans la nuit du lundi au mardi 15 août, une partie des déchets qui s'amoncelaient à l'intérieur de la gare Saint-Charles a été ramassée. "Nous avons retrouvé une situation convenable ce matin", assure la SNCF qui a mandaté une entreprise à cet effet. Le nettoyage, qui a duré deux heures, était encadré par la police. Kamel Djeffel, porte-parole de l'intersyndicale, dénonce un délit d'entrave à la grève. Les employé de Laser Propreté ont cessé de travailler depuis le 1ᵉʳ août, ils demandent le versement de la totalité de leurs salaires.
France 3 Provence-Alpes : que s'est-il passé cette nuit ?
Kamel Djeffel : La SNCF a fait appel à une entreprise extérieure pour nettoyer en partie la gare Saint-Charles à Marseille. Une cinquantaine de policiers étaient également sur place. La gare a été débarrassée de ses gros déchets, mais elle est encore très sale.
Pourquoi cela pose-t-il problème ?
La SNCF a fait appel à une entreprise de BTP qui n'a rien à voir avec le nettoyage, c'est un délit d'entrave manifeste aux droits de la grève. Jeudi dernier, il y avait un arrêté de la mairie, pour la salubrité publique, pour éviter les risques d'incendie, et la prolifération des rongeurs. La loi est faite pour être respectée. Mais cette fois-ci, il n'y avait pas d'arrêté.
On a la certitude qu'une demi-douzaine d'entreprises de nettoyage ont été contactées par la SNCF pour se substituer aux grévistes. Elles ont toutes refusé pour ne pas se rendre complice d'un délit d'entrave à la grève.
Que comptez-vous faire ?
Nous sommes en réunion avec les dirigeants des différentes organisations syndicales pour répliquer d’une manière juridique. On s’oriente vers une assignation de la SNCF en justice. C'est en discussion. Nous allons faire paraître un communiqué.