Tirs de plombs sur le collège Mallarmé de Marseille : "nous avons les garanties de sécurité", les cours ont repris

Une réunion entre le directeur académique des services de l'Éducation nationale, la direction de l'établissement, les personnels et les enseignants a eu lieu ce jeudi matin 26 septembre au collège Mallarmé de Marseille (13ᵉ). Après la découverte d'impacts de balles sur les fenêtres de l'établissement en début de semaine, les enseignants et personnels avaient exercé leur droit de retrait. Des garanties sécuritaires ont été apportées, les cours ont repris.

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Les cours ont repris ce jeudi 26 septembre, après-midi, au collège Stéphane Mallarmé de Marseille, dans le 13ᵉ arrondissement. Les enseignants ont fait savoir par voie de communiqué que "des garanties sécuritaires ont été apportées", comme ils le demandaient depuis des mois auprès de leur hiérarchie. Des tirs de plombs avaient été retrouvés sur les fenêtres de l'établissement mardi dernier et les enseignants avaient exercé leur droit de retrait. 

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"Une présence policière aussi longtemps que nécessaire"

Le préfet de police et le Dasen se sont exprimés en début d'après-midi concernant la situation et ce qui a été mis en place pour garantir la sécurité des élèves et des personnels du collège Mallarmé de Marseille.

Tout d'abord, "le matériel et les encombrants ont été enlevés aux abords de l'établissement, tout comme les tags" qui indiquaient l'emplacement du point de deal de la cité voisine, réputé pour son trafic, a détaillé Pierre-Édouard Colliex, le préfet de police de Marseille.

Il a ensuite rappelé, comme aux parents et aux enseignants, qu'"une présence policière sera quotidienne et restera aussi longtemps que nécessaire".

Pour ce qui est des plombs retrouvés sur les fenêtres de l'établissement," il n'est pas possible de dater leur arrivée, ni de faire un lien pour le moment avec le point de deal à proximité" a précisé le préfet de police ", soulignant qu'il s'agissait de "petites billes de plomb et non de balles de gros calibre".

Le préfet assure qu'une enquête a été ouverte et que des perquisitions ont eu lieu" sans que cela aboutisse à la saisie d'armes".

Des effectifs de police vont être mobilisés pour assurer la sécurité" devant l'établissement aux entrées et sorties des élèves, mais aussi déployés dans la cité pour éviter que le point de deal ne se réinstalle, et cela, de façon pérenne".

Selon le préfet de police, "les points de deal à Marseille ont été divisés par quatre et ceux à proximité du collège Barnier à la Castellane ont disparu."

Une réunion pour apaiser le climat de tension

Un peu plus tôt dans la journée, le directeur académique des services de l'Éducation nationale, le personnel de l'établissement, le sous-préfet, un référent police, le commissaire du 13ᵉ arrondissement, un représentant du conseil départemental se sont réunis "pour faire le point sur la situation autour de l'établissement et pour définir le dispositif à mettre en place pour sécuriser les abords de l'établissement", a indiqué une professeure de Mallarmé en ajoutant "mais aussi la mise en place d'un dispositif sécuritaire en cas de nouvel incident. Un référent police du commissariat du 13ᵉ est affecté à l'établissement, des réunions bimensuelles se tiendront avec la police du quartier, le chef d'établissement et du personnel pour faire des points réguliers sur ce qui se passe et ce qu'il faut améliorer". 

Au sein de l'établissement, "une cellule psychologique pour les enseignants a été mise en place dès ce mardi, et ce jeudi pour les élèves qui en auraient besoin". 

D'autre part, "des policiers vont venir faire de la médiation et de la prévention auprès des collégiens sur la délinquance, et insister sur les risques de tomber dans ce cercle vicieux". 

"Prendre en compte les quartiers populaires"

Les enseignants déplorent tout de même que pour que la situation ait été prise au sérieux, il ait fallu la médiatiser largement. "La médiatisation de notre situation doit permettre une prise de conscience nationale sur les problématiques rencontrées dans les établissements d'éducation prioritaires ainsi que dans les quartiers populaires trop souvent délaissés par les gouvernements successifs". 

Selon les remontées terrain, "il n'y aurait pas d’autres incidents notables dans les autres collèges du département", indique le Dasen qui se défend d'avoir changé d'avis sur la légitimité du droit de retrait des enseignants à la suite de la réaction de la ministre de l'Éducation. 

Cette dernière a annulé un déplacement ce matin pour pouvoir organiser une réunion sur la sécurisation des établissements scolaires et s'entretenir avec le chef d'établissement de Mallarmé. 

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