Le samedi 8 juin 2024, l'association SOS méditerranée à bord de l'Océan Viking annonce avoir porté secours à 64 nouvelles personnes en détresse au large des côtes Libyennes lors de deux opérations distinctes. C'est le port de Marina di Carrara (Toscane) qui a été assigné comme lieu sûr pour débarquer.
"Cette tragédie fait suite au décès de 11 autres personnes dont les corps ont été récupérés par GeoBarents dans la même zone", indique SOS Méditerranée. Ce samedi 8 juin au matin, l'association annonce avoir procédé au sauvetage de 64 personnes "dont 12 mineurs non accompagnés, lors de deux opérations distinctes dans la région de recherche et de sauvetage libyenne".
Un nouveau sauvetage
Le dernier sauvetage recensé sur le site de l'association SOS Méditerranée date du 28 et 29 mai, au large des côtes libyennes. L'association, dont le siège est à Marseille, assure avoir également "repéré et récupéré" ce samedi, "un corps flottant en mer".
Ce nouveau sauvetage intervient au lendemain de la découverte des corps sans vie de onze migrants qui étaient à la dérive au large des côtes libyennes, récupérés ce vendredi 7 juin 2024 selon l'ONG Médecins sans frontières (MSF) sur X.
⚫️Sadly, after a search operation that lasted over 9 hours, #GeoBarents team retrieved the bodies of 11 people who unfortunately lost their lives. pic.twitter.com/j2YKSVENpT
— MSF Sea (@MSF_Sea) June 7, 2024
Un port estimé trop loin
Le port de Marina di Carrara, "à plus de 1000 km, nous a été assigné comme lieu sûr pour débarquer", explique SOS Méditerranée", indique SOS Méditerranée.
L'association regrette que "les autorités italiennes vident la Méditerranée centrale de capacités opérationnelles de sauvetage vitales sur la route migratoire la plus meurtrière au monde, permettant ainsi à cette crise humanitaire de se poursuivre".
Un message pour l'Europe
"L'UE doit cesser de financer des pays comme la Libye qui ne prennent pas leurs responsabilités dans leur région de recherche et de sauvetage et qui enfreignent les droits humains", déclare l'association.
En 2023, 3 105 migrants sont décédés ou ont été portés disparus après avoir tenté de traverser la Méditerranée pour rejoindre l'Europe, selon les derniers chiffres de l'Organisation Internationale pour les Migrations. Depuis janvier, selon la même source, 360 migrants sont décédés ou portés disparus en Méditerranée centrale, route migratoire la plus dangereuse du monde.