Ce texte, qui provoque de fortes tensions au sein du gouvernement et à l'Assemblée, est critiqué par de nombreuses associations.
Une marche aux flambeaux pour dire "non". Le rendez-vous était donné à la porte d'Aix. Environ 300 personnes ont marché dans les rues de Marseille, lundi 18 décembre, jusqu'à la préfecture pour protester contre le projet de loi "immigration" défendu par le gouvernement.
Pour Aladin, le projet de loi défendu par le ministre de l'Intérieur Gérald Darmanin est une "offensive contre les principes qui ont fondé la France : contre l'universalisme, contre l'égalité" avec notamment la suppression de l'aide médicale d'Etat pour les personnes en situation irrégulière votée au Sénat, qui pourrait être abandonnée dans la version finale du texte.
Membre de la Cimade, une association qui défend les droits des personnes migrantes, Bernadette estime que le projet de loi "ne tient pas compte de la réalité des gens qui quittent leur pays pour vivre en France" et notamment les travailleurs "qui sont exploités uniquement parce qu'ils n'ont pas de papiers". L'accord en discussion dans le cadre du projet de loi envisage leur régularisation à titre expérimental à partir de 2028, uniquement pour les métiers en tension.
La commission mixte paritaire réunissant députés et sénateurs pour trouver un compromis sur le projet de loi immigration a été suspendue dans la nuit et reprendra mardi 19 décembre à 10h30.
Une quinzaine d'articles ont été examinés mais les discussions entre la droite et le gouvernement ont atteint un point de blocage sur la question des prestations sociales versées aux étrangers.