"La dernière fois qu'il m'a appelée, il était très perturbé" : c'est une Marseillaise qui nous raconte comment elle a rencontré Ahmed Hanachi, en juin dernier. Il n'était pas pratiquant, il fumait. Elle nous parle d'un homme réservé, tranquille mais parfois bizarre. Son témoignage.
Cette femme est encore sous le choc, cinq jours après l'attentat de Marseille. Dimanche, quand elle apprend ce qu'il vient de se passer sur le parvis de la gare, elle ne fait pas tout de suite le lien avec l'homme qu'elle a aidé pendant l'été. Quand elle réalise, elle est horrifiée. Ahmed Hanachi est l'homme qu'elle a aidé durant l'été. Il était arrivé en juin à Marseille, il cherchait un logement, elle l'a aidé. Elle lui a même fourni un canapé lit qu'il a payé. Il avait de l'argent. Il a pu payer 1 000 euros tout de suite pour obtenir un studio impasse Collet dans le 3e arrondissement. Elle évoque un jeune homme tranquille mais un peu bizarre :
Il avait l'air d'être un garçon gentil, tranquille, souriant mais très réservé.
Ahmed Hanachi changeait d'avis, disait je pars et finalement restait. Il lui expliquait avoir de l'argent puis finalement être en attente d'un virement. Selon elle, il n'étai pas du tout religieux. Elle nous livre son sentiment :
Il n'était pas pratiquant, j'avais l'impression qu'il ne faisait pas le ramadan. Il ne faisait pas la prière, c'est sûr. Il fumait et écoutait de la musique. J'ai appris après qu'il fumait aussi du haschich
Elle l'a eu au téléphone une dernière fois fin août.
Il était très perturbé la dernière fois qu'il m'a appelée, il était pressé, il voulait absolument qu'on se voit. J'ai refusé.
Cette femme raconte qu'Ahmed Hanachi n'aimait pas la France, il voulait se venger de quelque chose.
Il était venu pour un projet bien déterminé, pour l'acte qu'il a fait à la gare, c'est pour ça qu'il a reçu l'argent, c'est sûr. Il a été téléguidé. J'en suis sûre et certaine.