VIDEO. Le rappeur Jul se confie à une semaine de son premier Vélodrome : "C’est la consécration, c’est mon rêve"

Jul fait son retour sur scène le samedi 4 juin au stade Vélodrome à Marseille. Nouvel album, travail, surprises... A une semaine de l'événement, le rappeur s'est confié à France 3 Paca lors d'une rare interview.

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Après deux ans de pandémie et deux reports, Jul donnera son premier show au stade Vélodrome samedi 4 juin à Marseille. Un rendez-vous attendu par des milliers de fans qui pourront découvrir, la veille du concert, le nouvel album du rappeur intitulé "Extraterrestre".

Un premier single, "Ça tourne dans ma tête", a été dévoilé le 6 mai dernier et comptabilise déjà plus de 10 millions de vues sur Youtube trois semaines plus tard. Un second titre, "Superstar", est sorti le 19 mai dernier. Et le compteur affiche déjà plus de 5 millions de vues.

A l'aise sur les réseaux sociaux, le chanteur est plus taiseux quand il s'agit de parler à la presse. Mais à quelques jours du grand rendez-vous avec ses fans au stade Vélodrome, Jul a fait une exception et s'est livré devant les caméras de France 3 Provence-Alpes. 

Que représente ce prochain concert au Vélodrome ?

Pour moi c’est la consécration de tout mon travail, c’est la récompense, c’est le jour J, c’est mon rêve, mon rêve.

La dernière fois qu’on s’était vu vous nous aviez dit : "mon rêve, c’est d’y être en tant que joueur de foot"... 

Oui… Je l’ai un peu vécu celui-là avec Unicef quand j’ai fait le match des héros, c’était un rêve aussi. Dommage, je n’avais pas la condition physique... Là si on me remet sur le terrain, je suis prêt. (rire) Un bon rêve de réalisé.

De stadier à superstar

Quels souvenirs gardez-vous du Vélodrome ?

J’ai travaillé au Vélodrome. J’ai fait stadier et ramasseur de balles pour certains matchs, j’ai fait l’entrée avec les joueurs. J’avais l’abonnement quand j’étais au club.

Stadier, c’est deux ans après. Quand j’avais un peu arrêté le foot et là je faisais stadier. Je fouillais les gens, je travaillais à la sécurité. Je regardais le match en dessous du virage. Plutôt des bons souvenirs ? Oui, oui… toujours. C’est ma ville, moi l’OM c’est mon club de cœur, travailler là-bas c’est un truc de fou.

Ces moments-là vous permettent aujourd’hui de mesurer le chemin parcouru ? Vous étiez stadier et là vous allez remplir le stade Vélodrome ?

(rire) Je réalise un peu. C’est fou. C’est énorme pour moi, c’est un accomplissement, tout mon travail que j’ai fait. Aujourd’hui c’est le jour J, c’est la récompense. C’est le plus grand rendez-vous de ma carrière.

Quel est votre sentiment à une semaine du show ?

Il y a beaucoup d’excitation. L’appréhension, je ne l’ai pas encore parce que je travaille à fond, j’ai réappris tous mes sons à fond, j’ai fait les répétitions à fond, je n’ai pas le poids de me dire ‘Est-ce que sur scène je vais être comme ça’… non, ça je ne l’ai pas. Mais quand je vais entendre les bruits, quand je vais entendre qu’il y a les gens devant le stade, que je vais passer devant le stade… c’est là que la boule au ventre va venir je pense.

La dernière tournée date de 2019…

C’est ça qui pourrait peut-être me causer de l’appréhension. Je suis en train d’apprendre tout, mes positions pendant le concert, où me placer… mais j’ai confiance en toutes les personnes qui travaillent avec moi.

Des NFT à gagner dans le nouvel album

Pouvez-vous nous livrer une ou deux informations sur ce concert ?

Le 4, les fans vont être gâtés, surprises, tout ça… Et par contre le 3, le jour de mon nouvel album, je compte sur ma team pour être présente, ils vont être super gâtés, plus que ça, j’ai fait 20 sons et en plus, sur les 20 titres, chacun aura un code-barre et ça sera un NFT à gagner par tirage au sort. Le gagnant aura des belles surprises. Un clip… je n’en dis pas plus mais ça sera très très beau. Que des surprises. Que pour ma team.

Que pouvez-vous nous dire pour ce nouvel album ?

J’ai travaillé comme un fou dessus. Je suis enfermé pendant des heures et des heures. En même temps je faisais des clips. En même temps, j’ai eu d’autres idées, d’autres inspirations. J’ai acheté beaucoup d’instruments. Je peux faire au moins trois quatre albums avec tout ça. On s’est régalés.

Pourquoi l’"Extraterrestre" ?

C’est toujours par rapport à mon travail. J’ai rajouté encore un effet sur chaque son qui te met dans l’ambiance de l’album. Il y a une vraie ambiance dans tout l’album, dans les sons, les bruitages. J’ai essayé d’évoluer. C’est du Jul 2.0, 3.0… C’est l’évolution.

Quel regard portez-vous sur Marseille ?

C’est ma ville, c’est mon cœur.

C’est kiffant ou c’est dur d’être Jul aujourd’hui ?

C’est les deux. C’est kiffant parce que je vais pouvoir faire un Vélodrome et c’est dur parce que sorti du Vélodrome, si je dois passer mes vacances ici, ça va être à la maison. C’est ça qui est dur. C’est kiffant et c’est dur. On est dans l’adrénaline complète.

Dans le titre « Sur la Costa del Sol » vous dites « je suis dans un autre monde », lequel ?

Mon monde c’est la musique, j’ai trois trucs dans ma vie qui me font m’aérer : ma Playstation, mon sport, ma musique. C’est ça mon monde. Je vais, je donne, je m’ouvre pour les gens, je fais ce qu'il faut, pour ma ville surtout, si je peux, quand je peux.

Mon monde c’est ça, c’est la bulle fermée, je ne laisse pas trop rentrer dans la bulle. On rigole, bon délire. Des fois il y a des hauts et des bas. Mais ma vie c’est ça. Le travail à fond mais quand il y a de la fatigue. Que de l’intensité (rire).

Vous vous décrivez comme solitaire mais vous avez réussi à rassembler ?

Solitaire mais solidaire.

Vous avez réussi à réunir beaucoup, notamment dans le 13'Organisé, comment ?

Je ne sais pas… C’est ce que j’aurais voulu en tant que rappeur quand j’étais dans ma chambre, inconnu. Impossible que je sorte du quartier, impossible que je fasse des sous… J’aurais aimé quelqu’un vienne et me propose ça. J’ai voulu donner ce que j’aurais aimé avoir.

Vous êtes fier de ce projet ?

Bien sûr, je suis fier pour Marseille, je suis fier pour les rappeurs, pour ceux qui cassent tout, pour toute ma ville. Marseille en Ligue des Champions ça va être le feu cet été. Tout le monde dans la bonne ambiance. Ca va être intense cet été.

Vous étiez au match contre Strasbourg ? (4-0, NDLR)

Non, j’étais en train de travailler. Mais je l’ai vu sur mon téléphone (rire)

Ecoutez-vous réellement Charles Aznavour ? Vous le dites dans le titre "6.35", un des rares sans Auto-Tune.

Oui bien sûr, mais en ce moment je suis dans un autre délire, j’écoute les musiques russes, d’autres pays. J’apprends.

D’autres artistes français vous ont inspiré ?

Jean-Jacques Goldman, Cabrel. Ils m’ont beaucoup inspiré pour certains albums. Dalida… j’aime bien Polnareff, Gainsbourg, Vanessa Paradis, "Joe le Taxi", Manu Chao. J’écoute aussi Tony Patrac, un chanteur gitan. Je me régale.

Vous vous êtes mis à la natation comme on le comprend dans le titre "Ténébreux" ?

Je sens qu’on va avoir un été bouillant… oui, je vais faire des allers-retours dans la piscine. (rire)

Pouvez-vous nous expliquer le concept de la claquette-chaussette ?

Je mets ça car je suis plus à l’aise. Et je porte tellement de claquettes que quand je mets des baskets je sens que mon pied est serré. C’est du confort, je ne me prends pas la tête. Tu finis le foot, tu mets les claquettes direct parce que tu n’en peux plus. Tu t’es fait écraser les pieds de partout… tranquille, à la marseillaise (rire).  

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