Violences policières à Marseille : deux policiers condamnés à cinq et six mois de prison avec sursis pour une interpellation musclée

Le tribunal correctionnel a rendu ce vendredi son délibéré dans cette affaire de violences policières perpétrées en marge d'une manifestation sur la réforme des retraites en mars 2023.

Deux policiers ont été condamnés vendredi 31 mai pour l'interpellation musclée d'un couple de manifestants lors de la dispersion du cortège en marge de la mobilisation contre la réforme des retraites le 28 mars 2023, à Marseille. Jugés le 29 mars dernier, ils ont été reconnus coupables de "violences aggravées par personnes dépositaires de l'autorité publique". 

Usage de la force "disproportionné"

Les deux agents ont été condamnés à cinq et six mois de prison avec sursis, les peines requises par la procureure adjointe au tribunal judiciaire, lors de l'audience. "L'engagement de la force est totalement fondé pour disperser un attroupement, mais son usage est disproportionné", avait-elle plaidé dans ses réquisitions, devant le tribunal, dénonçant des "violences illégitimes". 

Le 28 mars 2023, vers 20 heures, environ 300 personnes avaient manifesté près de la gare Saint-Charles. Le défilé avait été émaillé de dégradations de mobilier urbain, de feux de poubelles et de jets de projectiles sur la trentaine de policiers mobilisés.

La vidéo partagée sur les réseaux sociaux

Le jeune couple avait été violemment interpellé alors que les sommations de dispersion avaient été lancées. A leur procès, les deux policiers n'ont pas contesté pas avoir fait usage de leur bouclier et de leur bâton de police "dans les parties molles du corps", pour arrêter le jeune homme et la jeune fille, détentrice d'un mégaphone. Un des prévenus a en revanche contesté avoir frappé la jeune femme sur le sommet du crâne. Selon lui, elle se serait blessée en tombant et en heurtant un mur. Une plaie ouverte de quatre centimètres avait nécessité six points de suture. Selon leurs avocates, les deux agents n'avaient fait qu'"exécuter des ordres", elles avaient plaidé la relaxe. 

La vidéo de la scène partagée sur les réseaux sociaux avait conduit l'IGPN et la procureure à estimer que l'usage de la force avait été disproportionné. 

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